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Dreaming my life
30 juin 2010

(co)locataires XII

Bien sûr, je n'ai pas envie qu'on se montre de manière évidente aux yeux des x mille collègues qui nous entourent. Mais nos collègues proches sont plutôt des copains avec qui on s'entend bien, on s'amuse. Ne pas dévoiler est une chose, dissimuler en est une autre. Je n'étais pas à l'aise avec ça.

Combien de fois devrais-je mentir quand l'un de ces collègues me lancera une blague ou une remarque dans laquelle mon statut de "célibataire" est posé comme postulat de base? Ce qui est un comble d'ailleurs car je ne l'ai jamais été bien longtemps . Ou encore quand nous discutons de différents sujets pendant nos pauses, je suis dans le mensonge quand je raconte au singulier: "J'ai vu telle exposition", "j'ai vu tel film". Chaton est présent dan le groupe, il est en face de moi mais le je ne deviens jamais nous dans les conversations.

La dissimulation est pire vis-à-vis des amis. De mes amis. Je m'en veux de leur cacher à eux qui ont été les confidents de tellement de choses. Mais Chaton a l'air terrifié à l'idée que je divulgue notre "secret". Donc je continue à me taire.

Le seul à qui je me confie est mon ami des Etats-Unis, car il est loin, et il ne connais pas les autres. Qui plus est, notre relation est très intime, je n'ai pas peur de tout lui dire. Je sais qu'il ne me jugera pas et qu'il me réconfortera toujours, même s'il n'approuve pas ma manière d'agir.

Nous ne disons rien, nous ne montrons rien.

Quand nous avons des sorties communes, nous arrivons séparément, nous repartons séparément. Cela génère des effets secondaires qui sont blessants aussi. Comme quand la copine d'une copine racontera devant moi en rigolant qu'elle a fait une tentative d'approche mais n'a pas réussi à éveiller son intérêt. D'autres essaieront et ne réussiront pas mieux.

Un samedi soir, en boîte, je verrai des jeunettes s'approcher de lui. Lui s'en fiche, il se défoule, il dance. Mais je me sens fragile et dans l'insécurité totale par rapport à notre relation. Je sais qu'il n'est pas un dragueur mais je me sens mal.

Plus tard dans la nuit, fatiguée par le lieu, excédée par sa distance, j'irai le prévenir que je m'en vais. Il me répondra "Moi je reste". Il doit être entre quatre et cinq heures du matin quand je rejoins ma voiture. Je me sens bien seule.

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30 juin 2010

Il est des mots doux et sucrés

S'entendre dire qu'on est une très belle femme, c'est agréable (dépendemment de qui le dit bien entendu et de la manière dont il le dit). S'entendre dire qu'on a une voix douce chaude et sensuelle aussi. Selon la crédibilité qu'on accorde aux propos, on peut se sentir flattée ou simplement amusée. J'imagine que celles qui n'aiment pas ce genre d'approche peuvent se sentir agacées.

27 juin 2010

You're (not) alone

Il était devant moi allongé sur son lit et moi assise sur le côté. C'était un peu une prière, quand il m'a dit:
"An', j'ai toujours été seul. Toute ma vie, j'ai été seul."

De réconfort, de ma part, point.

"On est toujours seuls - ai-je répondu sur un ton sans chaleur - Nous naissons seuls, nous vivons seuls et nous mourrons seuls. Et lorsque nous sommes en couple, nous ne faisons que partager nos solitudes de manière provisoire."

Oh, je sais bien que ce ne sont pas ces mots que tu aurais souhaité entendre, mais j'étais bien incapable de te réconforter. Je n'ai jamais réussi à me réconforter moi-même.

Je te demande pardon, pour ça aussi.

 

21 juin 2010

(co)locataires XI

Pour vivre heureux, vivons cachés?

Je n'ai pas crié mon bonheur à la face du monde.
Je ne l'ai même pas soufflé, même pas murmuré.

Je ne savais pas comment nous allions nous comporter l'un vis-à-vis de l'autre dans cet "après".

Quand il est arrivé, il est venu vers moi et m'a serré la main, comme tous les jours. Ni plus froidement ni plus chaleureusement que les autres jours. Sa poignée de main n'était ni plus serrée ni plus lâche. Pas un sourire particulier, pas un clin d'oeil... Aucun signe de reconnaissance. Rien.

Cela a suffit à me faire passer d'un état d'euphorie intense à l'abattement le plus extrême. Incompréhension...

Quel est le sens pour lui des moments que nous avons passé ensemble? Quelle sera la suite si suite il y a?

Est-ce qu'il renie, est-ce qu'il regrette?

J'en passerai des moments, par la suite, à me tourmenter de questions, d'angoisses.

Nous continuerons à nous voir, et suite il y aura. Mais nous ne laisserons rien paraître. Je trouve cetta attitude puérile, de vouloir se cacher aux yeux des collègues de travail. Il y en a, des couples, dans notre environnement de travail, tout le monde le sait et ça ne dérange personne. Lui ne veut pas que cela se sache. Disons que je peux le concevoir en me faisant violence. Bien sûr qu'il faut être discrets mais dissimuler?

Ce qui me rend encore plus perplexe est que je me rends compte très vite qu'il ne souhaite pas non plus que nos amis communs le sachent. Pourquoi?

Cela me met mal à l'aise vis-à-vis d'eux. D'autant plus que je ne comprends pas la raison. La seule explication que je vois est qu'il n'assume pas notre relation, qu'il ne me trouve pas "assez bien" pour se montrer avec moi. Mon amour propre en prend un coup et j'en souffre.

21 juin 2010

Chris Isaak au grand Rex, 19 juin 2010

Samedi soir je n'ai pas eu la joie de l'attente interminable de l'avant concert puisque je suis arrivée en fin de première partie.

Chris Isaak arrive, vêtu de bleu. Je le connais peu, j'ai décidé d'aller à ce concert un peu sur un coup de tête (avec préméditation certes). Je le trouve lumineux, charmant, souriant. Il a une voix belle et puissante. On reconnait bien l'américain quand même, il maîtrise son show. Mais on voit aussi qu'il y prend du plaisir.

Je connais plus de chansons que je pensais, parmi lesquelles
Dancin'
Somebody's Crying
Wicked Game
Baby Did a Bad Bad Thing
Blue Hotel
San Francisco Days
Forever Blue

Il fera des reprises aussi dont le fameux Love me tender qu'il accompagnera d'un bain de foule.

Au total il aura donné plus de deux heures de concert et chanté - si je ne me trompe - vingt-huit titres.

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20 juin 2010

Il est des mots doux et sucrés.




Il est des mots doux et sucrés.

20 juin 2010

Je ne me suis jamais considérée comme une bête de

Je ne me suis jamais considérée comme une bête de sexe mais je suis toujours à la recherche de cette fusion ultime des corps qui est au delà de tellement de choses. Fusion totale tellement rarement atteinte en réalité mais toujours poursuivie.

17 juin 2010

File au zoo, fi 2loto dérizion!

V je dc paC ma vi a Séyé 2me komprendr alor ke je pouré s1plemt tanT 2maxepT ? On ora raremt vu @itu2 +  égocentrik.










La vraie question étant: peut-on philosopher en langage SMS?

16 juin 2010

(co)locataires X

Quand il me quitte dans la nuit pour rentrer chez lui (il est très tard et nous travaillons le lendemain), je me sens heureuse. Je ne me rappelle pas de tout dans les détails, le temps a fait son oeuvre, mais je me souviens que j'étais heureuse. Heureuse du moment de douceur que nous venions de partager ensemble, heureuse de ne pas lui être indifférente en fin de compte. Heureuse qu'il ait fait le geste pour venir vers moi.

Il y a aussi quelque chose de "guerrier". J'ai l'impression d'avoir atteint une victoire, un sentiment peut-être assez masculin et dont l'expression pourrait se résumer à travers la phrase "j'ai enfin réussi à l'avoir !"

Je pense à mes amis qui croyaient que je n'y arriverai pas. Et je pense à lui. J'ai l'impression d'avoir gravi un sommet, une montée pénible et laborieuse, et tout en haut, la découverte de la beauté, le repos, l'apaisement et la sensation de respirer un air frais et léger.

C'est dans cet état d'esprit que je m'endors et c'est dans cet état d'esprit que je me réveille le lendemain, avec une énergie incroyable malgré le peu d'heures de sommeil. Je pars travailler le sourire au lèvres. J'ai envie de dire (de crier) au monde entier: "nous sommes ensemble!".

14 juin 2010

(co)locataires IX

Il y a une chose que je n'avais pas écrite mais qui m'avait laissée perplexe au point que je m'en souviens bien des années après.

Nous avions fait l'amour, par terre dans mon salon puis avions regagné mon lit. Et je le revois, comme si c'était hier, une des premières phrases qu'il m'a dite après a été: "Et Yann le Breton ?" Sa voix portait une interrogation réelle, une pointe d'inquiétude aussi, mais à peine perceptible. J'avais déja tiré un trait sur mon histoire avec Yann mais je ne l'avais pas dit de manière explicite à Chaton (je lui avais raconté pourtant que tout n'allait pas si bien), sans doute parce qu'il est plus facile de mettre des mots sur une réussite que sur un échec.

Cette question portait tant de sens ! Elle me révélait d'une certaine manière qu'il tenait à moi, peut-être qu'il avait eu peur de me perdre avec l'arrivée de Yann qui le mettait en danger (enfin, qui ébranlait mon intérêt pour lui). Elle me révélait que tout ce que j'avais pu mettre en oeuvre pour le séduire, toutes les choses que j'avais pu lui dire, tous les regards, tous les sourires, toutes les propositions directes, pudiques ou agressives, tout cela n'avait aucun poids comparé à cette alliée à laquelle je n'avais jamais pensé: la jalousie. Alliée et ennemie, puisque j'en avais souffert aussi.

C'est fou comme la jalousie rend encore plus attirant ce que nous désirons, quand nous pensons qu'un autre l'atteindra avant nous. C'est fou comme la jalousie donne un nouvel éclat à ce que nous ne désirions plus et nous fait y revenir à grands pas.

S'il n'y avais pas eu Yann, cette soirée là n'aurais sans doute jamais existé.

Nous venions de faire l'amour, j'avais des pensées plein la tête et une confusion de sentiments en moi. Mais il y avait une évidence.

"Yann n'existe plus" lui ai-je répondu.

 


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