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Avez-vous vraiment envie de lire la suite de (co)locataires ?
Il faut alors se quitter, peut-être pour toujours, oublier cette plage
Et nos baisers
Et puis
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui? — C'était hier l'été; voici l'automne!
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Vous savez bien que vous pouvez toujours compter sur moi pour vous remonter le moral. Ne me remerciez pas, remerciez plutôt Baudelaire.
Bises.
C'est une partie secrète de moi, peut-être un peu honteuse, celle qui parle.
Ouvrir les yeux et observer.
J'ai rencontré un clown.
Mais qui suis-je au juste?
Je n'ai jamais beaucoup accroché avec la musique des Doors. Quand je les écoute, ce n'est pas déplaisant pourtant. Je dois avoir trois albums d'eux, trouvés lors d'une de mes nombreuses visites chez Gibert (il s'agit de Morrison Hotel, Waiting for the Sun et L.A. Woman). Je trouve peut-être que leur musique manque d'une certaine profondeur. Sans doute qu'une grande partie de la beauté de leur oeuvre réside dans les textes, mais je ne me suis pas encore penchée dessus. Je trouve leur style très dépouillé, mais non sans charme. D'ailleurs mon premier souvenir des Doors remonte à mon enfance. J'écoutais la radio tard pendant mes soirées zegutiennes ou languiennes et, dans la nuit, la belle voix sombre de Morrison rompait le silence avec ces mots en apparence si simples mais qui m'évoquaient déja tellement:
"Riders on the storm"
C'est fou ce qu'une belle voix, un petit bout de texte peuvent provoquer comme sensation. Indescriptible.