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Dreaming my life
10 juillet 2014

Éros tique (I)

Cher Philippe,

Je prends la plume aujourd'hui pour te confier des pensées qui m'obsèdent depuis quelque temps. Tu es mon ami et pourtant, je n'ose pas t'en parler quand je suis face à toi. Paradoxalement, j'aimerais  beaucoup pouvoir saisir l'expression de ton visage quand tu liras ces lignes.

Quelle que soit la première réaction que provoqueront mes mots, j'espère qu'elle ne te fera pas renier  l'amitié que nous avons l'un pour l'autre. J'ai confiance en ton intelligence et foi en la force du lien  qui existe entre nous, cela n'arrivera pas ou alors sera de courte durée.

Je vais aller droit au but.

J'ai envie de te faire l'amour.

À chacune de nos rencontres, lorsque nous discutons, je te regarde dans les yeux autant que je peux pour  ressentir l'étincelle qui passe de toi à moi. Cette petite lumière insolente m'allume en permanence. Je t'écoute parler avec plaisir, ta voix est douce et rassurante. Elle est comme une caresse sur ma peau au rythme du mouvement de tes lèvres. Ton visage est agréable, pas vraiment beau ni vraiment étrange, mais il a ce nez qui me surprend, tout en longueur et en finesse.

 Je ne sais pas par quel miracle tu ne te sens pas totalement nu quand tu es face à moi. Car je te  mate... un peu, beaucoup, énormément. Ton corps me semble parfait, autant que je peux le percevoir à travers l'obstacle de tes vêtements.

 Je n'ai jamais eu d'amant au corps parfait. Il y a eu le long, fin, aux épaules carrées, le pas très  grand aux rondeurs touchantes, et puis les autres dont je ne saurais plus dire ce qui les distinguait. Tous ces corps, je les aimais.

 Mes yeux scannent ton corps en permanence. Et je n'y vois aucun défaut. Il semble avoir été taillé avec  art par les mains d'un amoureux du corps masculin. Je crois que je ne l'aurais pas fait autrement. Tu es  finement musclé sans que cela ne soit une agression par les yeux. Quand je suis en face de toi, mes yeux  glissent sur ta poitrine, dessinant la forme de tes pectoraux suggérée par le tissu qui les  recouvre. Ce relief est captivant, il me donne envie de tendre la main en formant une corbeille qui  épouserait l'un d'eux exactement. Je voudrais tenir ton cœur dans son creux. J'imagine comme il serait agréable de poser ma tête sur ce galbe parfait, écouter la chaleur des battements de ce cœur. Et, vois comme la nature est bien faite, ma tête est juste au niveau de ta poitrine, ton mètre-quatre-vingt-dix est la hauteur parfaite pour que je puisse m'y blottir, puiser l'énergie des vibrations de ton corps, m'envelopper de la puissance de tes épaules.

 Quand je suis sur ta moto, c'est sur ta nuque que je m'attarde, le tout petit espace découvert entre on casque et ton blouson, quelques centimètres carrés au pouvoir hautement suggestif. Et lorsque nous nous promenons à pied, il suffit que tu me devances de quelques pas pour que je détaille le reste, ton dos magnifique, tes fesses, tes jambes, tes mollets.

Je ne sais pas comment tu ne sens pas totalement nu, car dans ma tête, tu l'es déjà. J'ai déjà serré ton corps contre le mien, déjà parcouru de mes mains ta poitrine, tes épaules, tes bras. J'ai déjà empoigné à pleines mains tes fesses à travers ton jean's. J'ai déjà fait tomber ta chemise, ton T-shirt, peu importe ce que tu portes, j'ai déjà joué la scène des milliers de fois. Pardonne-moi ce regard impudique, j'ai envie de te faire l'amour, Philippe. J'ai envie de parcourir de mes doigts chaque centimètre de ta peau nue, j'ai envie de caresser de mon souffle toute la longueur de ta colonne vertébrale. J'ai envie de voir ton sexe se dresser sous mes caresses, de l'embrasser. J'ai envie de te baiser, avec tendresse, mais te baiser.

(...)

 

 

 

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Commentaires
H
Ca doit être frustrant depuis tout ce temps ! Et il ne se rend compte de rien?
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_
C'est aussi celui du huit décembre (2010).<br /> <br /> <br /> <br /> Ne dis pas ça, Angèle, moi j'aime bien ton prénom. :)
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A
C'est le Philippe du billet du 16 juin, bien sûr (oui, j'ai une mémoire éléphantesque^^).<br /> <br /> Elle donne envie de s'appeller Philippe, ta lettre. Car je le vois plus comme une lettre qu'un simple billet.<br /> <br /> Faire de la moto derrière quelqu'un, c'est déjà très sensuel, tu peux renifler sa nuque, il y a les mouvements du corps dans les virages, le serrement des cuisses. Etre une bonne passagère, c'est très difficile, il faut que les corps s'accordent bien.<br /> <br /> J'espère que tu enverras ta lettre et surtout, qu'elle sera lue comme il se doit:)
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A
Très beau texte. Très sensuel, très excitant.<br /> <br /> J’aime ces invitations par messages interposés.<br /> <br /> Mais qu’est-ce qu’elle attend ? <br /> <br /> Trop timide ? Peur de se faire rembarrer ?<br /> <br /> La virtualité a ses limites.<br /> <br /> Qu’elle agisse, et puis c’est tout …
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