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Dreaming my life
30 juin 2016

Bang bang bang bang

 

Mon compte en banque a entamé une lente mais irrémédiable descente, dirait-on. Les quelques heures que je fais dans l'année scolaire ne font que ralentir sa déchéance.

J'envoie des candidatures pour des jobs, des trucs que les gens appellent "précaires", du saisonnier, de l'intérim. C'est mort pour moi de retourner dans un poste de cadrette - so far. Rien que d'y penser, j'ai une sensation de claustration. Je me vois pas signer pour perpète. J'envoie aussi des candidatures pour des temps partiels. Je sais que la "petite" a envie de continuer les cours avec moi et malgré le peu que ça m'apporte financièrement, je n'ai pas envie de la "laisser". Donc je cherche un horaire compatible et puis il me faut garder des plages de liberté. J'en ressens le besoin vital.

Je repense aux gens qui ont fait la même formation continue que moi en 2009. Certains sont devenus "coach", formateur. J'aurais sans doute pu me lancer dans un truc comme ça. Mais c'est tellement loin de moi, produire du slide, revendu à prix d'or avec la présentation interactive, agrémenté de devinettes et jeux de rôles, images percutantes. Et puis enseigner à "manager" des humains. Rien que le dire me dérange, même si c'est plus subtil que ça.

Les recruteurs doivent sentir qu'au fond de moi, je ne veux pas, le taux de retour que j'ai sur mes candidatures est de 1%. Ou alors c'est uniquement la proportion de gens courtois. :)

Heureusement, je ne dépense quasiment rien. Et je précise en passant que j'ai conscience d'être une personne toujours extrêmement privilégiée. Mon dégoût pour la société de consommation actuelle n'a fait que croître au fil des années. Ce qui tombe bien me direz vous.

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30 juin 2016

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27 juin 2016

Chroniques d'une mort avancée.

 

Quand on a joué avec le feu, une fois dans sa vie, on s'en retrouve prisonnier, pour toujours. Et rien ni personne ne peut briser ce lien jamais. Je n'en ai même pas la volonté.

 

 

 

25 juin 2016

When will I see you again ?

And the answer is... never.

 

Francky,

 

Dans ma note d'hier, je prétendais ne pas être une ressasseuse. J'ai menti.

Dans mon rêve d'hier, je t'ai dit un truc du genre "J'ai toujours su où tu étais, je t'ai suivi dans tes déplacements à travers le monde". Et c'est vrai, à part dans tes périodes de transition.

Il y a quelques semaines, ton profil sur L******* semblait montrer que tu quittais ton job, et je ne savais pas vers quoi. Aujourd'hui, en regardant de nouveau, je sais. Tu es retourné au Japon. Ce doit être assez frais. J'imagine que ta femme est heureuse. Tes photos montrent que tu changes, doucement. Et c'est elle qui te voit vieillir au quotidien.

C'est "marrant", je ressens comme un coup dans l'estomac, et mon coeur qui se serre. Je te sens plus loin encore, alors que le rêve d'hier m'avait fait sentir ta présence "proche". Ce n'est pas tant la distance. La Californie, le Japon, au fond, l'écart en kilomètres en minime vu d'ici. Elle t'adopte dans sa culture et tu décides de t'y intégrer, davantage encore en allant chez elle. La distance qui se crée entre nous n'a jamais été aussi grande.

J'ai un peu voyagé dans ma vie. Et c'est étrange, quand j'y pense, j'ai réussi à me sentir chez moi, dans tous les pays où j'ai mis les pieds... Sauf au Japon. Au delà de la barrière linguistique, j'ai ressenti que les Japonais étaient aux antipodes de nous, les Sud-Américains. Cet amour de l'ordre et cette haine du moindre chaos qui vient perturber le fonctionnement bien huilé des choses avait quelque chose d'oppressant pour moi. Cette peur de l'autre, aussi, cette mise à distance. Bien entendu, j'y ai trouvé aussi l'élégance et la délicatesse que tu dois apprécier tellement. Et puis tout ça, ce ne sont que des généralités. Je sais qu'elle doit être magnifique ta femme, sous tous les points de vue. C'est juste que c'est étrange, que je ne me sois jamais sentie chez moi là-bas, et que c'est maintenant chez toi.

Le dernier cadeau que je t'ai fait, avant que nous nous séparions était ce petit service à saké. Il me revient, ce souvenir, comme un symbole. Et un cadeau que tu m'as fait toi, en quittant Berlin, cette reproduction que tu avais sur ton mur, d'un dessin à l'encre japonaise, au dos duquel tu avais écrit "J'aimerais que l'on s'aime encore, à Paris, à Berlin, à Compiègne, sur les quais de Seine et ailleurs..."

Je lis ton CV mis à jour et c'est douloureux aussi. Tu es devenu expert dans ton domaine, un domaine très pointu dans la physique, alors que moi, dans la physique, je ne suis devenue... rien. Tu as toujours brillé par ton intelligence. Et ta grande sensibilité. C'est pour cela que tu étais aussi un amant inégalable et inégalé, une personne qui enrichissait chaque minute de ma vie aussi bien sur le plan spirituel que sur tous les autres.

Comme toujours, tu t'es investi, tu as mis de ta personne, tu as travaillé. Je me suis détachée...

Je suis heureuse de ta réussite, et si je dis que c'est douloureux, c'est qu'elle approfondit cette distance entre toi et moi. Nous avons évolué dans des directions opposées. A la fois dans les produits de tes recherches que dans ton mode de vie. Tu dois être bien friqué maintenant. Et moi j'ai choisi une forme de "pauvreté" volontaire. Tu dois être toujours aussi élégant, quand moi, je m'habille comme un sac, ai balancé pratiquement tous les cosmétiques et maquillages de mes placards. Tu dois toujours aimer le raffinement. Je recherche la simplicité (ce n'est pas contradictoire, je le sais). Le déroulé de ton CV me blesse car tu es si loin, de plus en plus loin, tu n'as jamais été aussi loin. Et je sais que je ne te reverrai jamais dans cette vie. A part dans des rêves comme celui d'hier.

J'ai toujours pensé que je devais te demander pardon, car je t'aimais, et je t'ai quitté. Je me rends compte que c'est stupide. C'est à moi que je devrais demander pardon. Et ce serait inutile, car je ne me pardonnerai jamais.

 

 

 

24 juin 2016

Il n'y a pas si longtemps, on m'a dit qu'il

Il n'y a pas si longtemps, on m'a dit qu'il fallait que j'arrête de vivre dans le passé, que je dise adieu à des relations, et en particulier à l'une d'elles, terminée depuis des lustres. C'est vrai que je semble être une radoteuse, les yeux rivés en arrière, remplis de larmes, mais ce n'est pas ce que je suis. Surtout en ce moment, j'ai laissé le passé prendre ses distances. Je ne regarde pas le futur non plus. J'existe, je vis l'instant, parfois dans sa monotone fadeur et quelquefois avec de petites étincelles. De feu d'artifice, point. Je n'en attends pas (plus) non plus.

Je ne suis pas une radoteuse, mais ce qui va suivre, j'ai l'impression de l'avoir écrit mille fois. La réalité c'est que j'écris ces mots surtout pour moi, dans cette envie, finalement, de ne pas oublier. Alors pardon, de vous assommer, avec mille fois la même histoire.

La nuit, mon amie, dont je m'enveloppe à des heures tardives finit par m'absorber entièrement en m'offrant un sommeil, comme aujourd'hui, très profond.

C'est que ça se passe.

Il revient. Quand ma conscience n'a plus de prise, quand le passé, je n'ai plus de pouvoir pour le refouler. Il revient. Francky est là, avec moi. Il me visite de temps à autre, dans un rêve. Mais il est , vraiment. Sa présence est réelle car ces rêves là semblent faits de matière. Je le sens, je le vois, je le touche. Je le goûte parfois.

 

 

Dans mon rêve de cette nuit, il y avait une sorte de guerre. Je n'ai pas plus de détails là dessus. J'étais dans un bus, voyageant avec d'autres personnes, et on nous demande de le quitter pour nous réfugier dans des immeubles qui semblent anciens, avec des pièces de plafond haut, et plutôt jolies. Nous nous retrouvons dans des dortoirs, avec quatre, cinq lits... Puis je le vois, mon amour, nous nous retrouvons. Nous discutons. Mon rêve semble très long car par moments je le perds de vue et je l'attends, je l'attends. Quand je parle avec lui, je lui  dit que je n'aurais pas dû rompre, qu'il était la meilleure personne pour moi, et que je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. Je crois qu'il sourit, en me disant "tu ressasses encore ça". J'ai envie de l'interroger sur sa femme, savoir pourquoi il n'est pas avec elle. Mais je ne le fais pas. Il finit par m'embrasser, et ce baiser, je le ressens, même si c'est un rêve, je garde son goût, sa douceur, de sa chaleur. Je me souviens si bien de ses baisers. Personne n'embrasse comme lui. Il me laissait toujours sans souffle.

J'ai envie qu'il m'embrasse encore. J'ai envie qu'il ne parte pas. Quand nous passons la tête à l'extérieur du batiment, nous voyons des avions survoler partout. Quoi qu'il en soit, nous sortons et nous retrouvons à la terrasse d'un café. Nous ne sommes pas seuls. Une amie est avec nous, mais je lui fais comprendre qu'il faut qu'elle parte. Je veux savourer la présence de Francky car je sais qu'il va partir (je sais que je vais finir par me réveiller). Je lui dis : "Ne t'en vas pas. Peu importe que tu ne m'embrasses pas, je veux juste rester discuter avec toi, prendre un café en terrasse pour toujours. Ne t'en vas pas." Et je sens que le sommeil se dissipe un peu. Mais ce rêve, je ne veux pas le laisser partir, je veux le savourer, le plus possible, car il a touché mes cinq sens, mon coeur aussi. Et ce rêve semblait, encore une fois, si réel, si plein de vie, que quand je me réveille, j'ai le sentiment d'être une morte-vivante.

 

 

 

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20 juin 2016

Ma vie tient parfois à un fil (X)

And so castles made of sand slips into the sea,eventually

Jimmy Hendrix

 

 

 

 

Je n'ai jamais aimé les relations superficielles. Dans le fond, elle est peut-être là, ma vraie frustration avec Philippe, celle de ne pas le connaître. Je crois que la frustration de ne jamais le toucher (physiquement, je veux dire) serait largement dépassée s'il s'ouvrait vraiment à moi. Or, la rencontre que j'espérais voir se concrétiser pendant les vacances n'a jamais eu lieu.

J'en assume une partie de la responsabilité. D'un naturel sauvage, je me suis mise quelques fois en retrait, m'autorisant ainsi à savourer la quiétude du paysage en silence. Cependant, il n'est jamais venu vers moi, à aucun moment, jamais. Au moins pendant tout le début des vacances, il a préféré la compagnie de Copine, me renvoyant à mon éternel désamour (envers moi-même).

"Ah, pensais-je, elle est plus jolie, plus jeune, plus vive, plus enjouée. Et puis elle n'est pas en mode routard, comme moi, elle reste mignonne et bien fringuée en toutes circonstances..." Les voir tout le temps collés a fini par me taper sur le système. Oui, j'ai été jalouse. Et je perdais aussi l'exclusivité de Copine, avec qui j'avais passé les trois premiers jours dans une complicité totale, le temps où Philippe était parti faire un trekk. Double jalousie donc. Blessée, je n'ai fait que me replier davantage sur moi même, me rouler en boule intérieurement. Pourtant, en surface tout allait bien. Au trois quarts du voyage, je me suis dit que j'étais responsable et j'ai décidé de me ressaisir. Profitant d'un moment où Philippe était seul dans un bus je me suis approchée pour lui demander s'il voulait un peu de compagnie, ou préférait se reposer. Bien sûr j'aurais pu m'imposer, m'asseoir à côté de lui sans lui demander. Mais ça, j'ai jamais su faire. Lui m'a répondu qu'il avait commencé à regarder un concert sur sa tablette et qu'il n'allait pas tarder à se passer la suite. Rateau...

A deux-trois jours de la fin pourtant, les choses ont un peu changé, alors que je n'attendais plus rien. Il s'est mis à marcher à côté de moi, alors que je faisais les choses à mon rythme. Il n'a pas bâclé la promenade avec Copine, qui elle se pressait toujours et encore. Nous avons admiré le paysage, ensemble. Plus tard, nous avons eu l'idée de rajouter un point au planning pourtant bien rodé de Copine. Cela nous a mené dans un village charmant, entouré d'un paysage magnifique. Ayant pris l'habitude d'être seule, sans les deux camarades, j'ai commencé à descendre dans la vallée où se promenait un joli ruisseau. Les couleurs étaient magnifiques, la lumière de fin de journée mêlait nuages sombres et lumière éclatante, le tout sur des nuances de verts, jaunes et bleus d'une richesse divine. Contre toute attente, Philippe m'a suivie puis, Copine aussi (mais en pestant un peu car elle voulait déjà repartir).

Pour moi ce moment était le plus beau de tous pendant le voyage. La vue était un ravissement pour les yeux, pour le coeur et nous étions loin de la densité étouffante d'un Machu Picchu. Seuls au monde malgré les quelques rares touristes, seuls avec cette beauté, avec le silence aussi.

Plus tard, Philippe m'a avoué qu'il avait trouvé la manière de voyager de Copine trop superficielle, car elle ne prenait finalement jamais le temps de se poser, enchaînant les sites les uns après les autres mais que parfois, il se sentait pris entre nous deux, avec nos volontés si différentes.

En rentrant, je n'ai rien dit pendant longtemps sur une question qui me taraudait. Puis, un jour, n'y tenant plus, j'ai interrogé Copine, alors que nous déjeunions ensemble.

"Tu as passé énormément de temps avec Philippe. S'est-il ouvert à toi ? As-tu réussi à le connaître davantage ?"

La réponse m'a laissée songeuse. "Non, m'a-t-elle répondu, tout est resté tout le temps superficiel, souvent le nez dans son guide. Nous n'avons jamais vraiment discuté en fait."

En fin de compte, passer davantage de temps avec lui ne m'aurait probablement rien apporté de plus, à part une frustration plus grande. Que faire pour faire tomber le mur ? Et au fond cela vaut-il la peine de creuser ? Y a-t'il quelque chose à creuser ? En écrivant ces mots, j'ai la vision d'un tas de sable sur une plage, dont les grains sont emportés par le vent...

 

 

 

 

17 juin 2016

Dont Be Crushed

 

 

15 juin 2016

Ma vie tient parfois à un fil (IX)

 

Nous nous retrouvons chez toi pour une séance "nostalgie" des vacances. Nous avons tous les trois nos photos que nous nous échangeons. J'ai récupéré les tiennes, celles de la fontaine joyeuse. Elles sont plus claires et plus réussies que les miennes. Nous sommes beaux tous les deux. Quelqu'un qui ne nous connait pas pourrait penser que nous sommes un couple. Le seul petit hic, c'est cet énorme reflet dans nos yeux, qui nous donne un regard extraterrestre. Il y en a une surtout que je regarde sans arrêt. Chez toi, tu as essayé de retoucher deux d'entre elles en appliquant un filtre anti-yeux rouges. Le résultat n'est pas très concluant. Je me dis que si tu as tenté, c'est que - peut-être - ces photos sont aussi importantes pour toi. J'aimerais qu'elles le soient.

 

14 juin 2016

Début

toucher

13 juin 2016

Je lui demanderai en secret : "Oh, laisse-moi

 

 

Je lui demanderai en secret : "Oh, laisse-moi donc t'atteindre."

 

 

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