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Dreaming my life
25 juillet 2016

Une goutte d'eau.

Quand je "fais" les poubelles, je suis souvent en colère. En ce moment j'y vais moins. Par flemme. J'ai un peu honte de ne pas être plus volontaire.

La dernière fois, il y avait une bonne dizaine de poivrons. Pas des moches, moisis, commençant à tourner de l'oeil, hein. Non des beaux, brillants, bien rouges, bien verts, encore tout à fait consommables. Que leur reprochait-on ? Sans doute l'arrivage d'un nouveau stock. Quelques tomates, pas non plus grand chose à en redire. Une poignée de piments.

Mais du pain, surtout du pain. Trois ou quatre pains énormes (qui doivent faire entre trois et cinq kilos chacun). Ils coûtent combien déjà ? 6 ou 7€ le kilo, car ils sont aux graines, au pavot, complets, de seigle, de froment... Une dizaine de pains plus petits aussi, pareil, aux graines. Le tout est bio.

A chaque fois je suis en colère de tout ce qui est jeté. Voilà pourquoi on tire tout vers le bas, pour que tout parte à la benne. Le boulot de quantité de gens, les salaires au niveau des pâquerettes, le tri dans la production à chacune de ses étapes. L'élimination de tout ce qui n'est pas conforme sous tout rapports, hors calibre ou autre.

Je suis en colère et j'ai envie de pleurer aussi, de ce monde (de) malade(s).

L'autre jour sur diaspora*, un États-Unien ironisait sur un post contre le capitalisme : "c'est sûr que c'est un problème d'avoir trop à manger". Mais oui, c'est un problème, mais combien s'en rendent compte vraiment ?

Et ça c'est pour la partie consommable. Des déchets compostables, il y en a aussi plein les poubelles, mélangés avec des plastiques et autres. Quand je peux, je sauve aussi un sac de légumes en décomposition que je destine à finir plutôt en compost qui, au bout d'un an, pourra servir à faire pousser des plantes.

Des bennes, je n'en fais pas des masses. Une toute petite, d'une boutique pas bien grande. Et déjà le gâchis est énorme. Si je pense à tout ce qui est perdu, en région parisienne, en France, dans le monde, ça me file la gerbe et le tournis. Et ce que je sauve est minable : une goutte d'eau dans l'océan.

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