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Dreaming my life
31 décembre 2018

Je ne sais pas ce que sont les femmes

Je ne sais ce que sont les autres femmes, ce qu'elles ont dans les tripes... Je ne sais ce que perçoivent les hommes des femmes, comment ils nous imaginent, les unes et les autres.

Quand je lis cet article sur les lettres de Lou à Guillaume Apollinaire, je me dis qu'il existe des femmes qui me ressemblent par certains aspects, des femmes qui n'arrivent pas à s'éteindre. J'aime entendre des femmes comme Sand, Colette, Shelley... On parle trop peu des femmes, de CES femmes. Et les hommes ? Les hommes me semblent ternes, enfin, ceux que je croise au quotidien.

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25 décembre 2018

Deux-mille-dix-huit

Année encore plus décroissante. Parce que acheter ci, acheter ça... Bof. Et là, tu tombes sur la période de Noël, ça fait peur, les chariots remplis de courses, tout ça. Hop, envie de retourner vite dans ma grotte.

J'ai recommencé à bosser cette année. J'imagine qu'il le fallait bien, rentrer un pied de temps à autre dans le "système". Mais en vrai, l'absurdité de la société me saisit bien plus. Quand on était gamins, était-ce déjà comme ça, sans que nous en ayions conscience ? J'ai l'impression que je dois enseigner à une poignée d'ados qui ne sait rien sur rien, ne comprend rien, abrutie par des heures passées sur des jeux vidéos sur leur temps libre. Niveau orthographe,expression, rédaction, c'est assez lamentable. Peut-être est-ce lié à mon lycée. Il parait qu'on accepte plus facilement les gamins en difficulté, l'établissement n'est pas élitiste. Je ne me rends pas compte ce que peut être le niveau dans un autre lycée. J'ai eu un aperçu les années précédentes, en donnant des cours particuliers, qu'il peut y avoir de tout, suivant ton milieu, le niveau de vie de ta famille... Ceci dit, les plus favorisés me semblent ne pas exceller non plus.

Je ne me mêle pas trop à mes autres collègues profs, étant dans une salle dédié à la techno, un peu éloignée des salles "d'enseignements plus classiques". Les quelques fois où je me suis rendue en salle des profs ou dans la salle de déjeuner (je ne vais jamais à la cantine, trop chère pour des gens qui ne gagnent pas beaucoup, bien plus chère que les cantines du privé et surtout pas terrible pour des végétariens), je ne me reconnaissais pas dans ces autres enseignants. J'ai une collègue, fraîchement diplômée avec qui je travaille en binôme, c'est celle que je cotoie le plus. Elle est très jeune, je partage un peu mes idées avec elle, sans essayer de lui laver le cerveau. Elle me regarde comme un ovni.

Deux-mille-dix-huit, une année assez insipide en somme.

Je sens ma mère vieillir, elle qui a toujours été tellement énergique. Elle a eu soixante-treize ans cette année Je pense que la voir ainsi ma renvoie à l'idée de ma propre décomposition. L'idée d'une vie future sans elle surgit de temps à autre, même si on n'en est pas encore là et c'est peut-être le plus effrayant.

Ma soeur a un amoureux depuis cet été, il est sympa, ils ont l'air de bien s'entendre. Du coup elle est adoucie, il y a moins de haine, de colère qui transparait dans ses comportements à elle. C'est positif.

Quarante-six. C'est l'âge que je vais avoir en début d'année prochaine. Je me dis, c'est jeune pour notre époque mais on peut dire que ça y est, l'âge adulte est bien entamé. Je regardais l'autre fois dans le miroir, que la rondeur du visage de la jeunesse commençait à s'estomper "pour de vrai".

Deux-mille-dix-huit, une année assez insipide en somme, une année où les choses basculent, peut-être ?

 

 

 

23 décembre 2018

Pas à pas

La fin de vie se mène en solitaire

Comme le début

1 décembre 2018

The Dead Parrot

Je me souviens d'un prof d'anglais au collège, M. Legrand, nom assez commun pour que son anonymat soit respecté. Il n'était pas bien grand, et il était tout doux, tout gentil, ne parlait pas bien fort. Il était taxé de "mauvais prof". C'était souvent un peu le bazar de mémoire, pendant ses cours. Il me fait penser à moi en fait. Sauf que je ne suis ni douce, ni gentille. Ce type était tellement bienveillant. Les élèves ne le respectaient pas car il n'était pas autoritaire, je suppose. Abrutis de camarades de classe. M. Legrand essayait de nous intéresser à la langue, que personnellement, j'adorais déjà. Je l'écoutais religieusement, assise au premier rang.

Je me souviens de ce qui se disait sur lui : "Avec lui, pendant les contrôles, tu peux garder ton livre ouvert sur la table, il ne dit rien."

Un jour, il avait apporté le texte d'un sketch des Monty Python, The dead parrot. Il nous l'a lu avec emphase, soulignant tout le génie et l'humour de ce texte. Il voulait nous communiquer son amour de l'anglais et de l'humour britannique. Je restais souvent pour discuter un peu avec lui, en fin de cours. Les autres n'ont pas compris, n'ont pas voulu voir que cet enseignant était vraiment bien, car il ne haussait jamais la voix, ne punissait jamais. J'ai adoré ce texte, on s'est marrés ensemble, on était complices. Je me demande s'il était content, d'avoir touché une poignée d'élèves, ou s'il pensait avec dépit à ceux qu'il n'atteignait pas. En tout cas, j'ai gardé une place pour lui dans mon coeur et je lui dis merci.

 

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