Rentrée des classes, être de nouveau "occupée".
Rentrée des classes, être de nouveau "occupée". Occupée par mon vide intersidéral.
Enseigner. Un groupe de 13, une classe de 33, un groupe de 20, une classe de 9.
Enseigner. Faire des simagrées au tableau. Se casser la voix car il y a des travaux dehors, un super gros complexe fllambant neuf en finalisation, habitations / bureaux / commerces du dernier chic et qu'il faut être super riche pour se payer un truc là. De futurs clients pour notre bahut, qu'ils ont dit.
Occupée à me sentir mal, à divaguer. J'aurais bientôt cinquante ans. T'imagines, si je vis centenaire, je vais me regoinfrer encore autant. Et comme la vie est de plus en plus pourrier, cela semblera interninablement long.
Les maths c'est cool. C'est déjà ça.
Quand j'étais à la fac, en deuxième année, il y
Quand j'étais à la fac, en deuxième année, il y avait un groupe de camarades qui traînaient ensemble. Parfois j'étais avec eux. Christophe, Alain et Matthieu, je crois.
J'avais un petit ami à l'époque.
Un jour en informatique, on a eu un devoir à faire, en binôme, développer un jeu de "Abalone". Je ne sais plus trop en quoi, un langage assez basique. Alain était en binôme avec Matthieu. J'étais en binôme avec Christophe. Christophe profitait de prendre le clavier pour me toucher les mains "accidentellement". Puis, il me disait "tu as les mains douces. On t'a déjà dit que tu avais les mains douces ?". Marrant. Puis un jour, avec son pote Alain à côté, il m'a demandé "Tu ferais quoi, si tu étais amoureux d'une nana qui est déjà maquée ?" Mais moi, je ne pensais pas à lui comme ça. Un camarade de fac quoi, un copain marrant et sympa.
Un jour en classe, je l'appelle pour qu'on avance sur le programme. J'étais nulle et je galérais, à vrai dire. Il me dit "En fait, je me mets avec Alain et Matthieu". Effectivement, Alain était meilleur que moi et avait bien avancé. Christophe n'avait rien fait. Son idée était donc de me laisser tomber parce que j'étais nulle. "Mais vous êtes trois alors qu'on doit le faire en binôme ?". Pas grave, répond-il. OK. Merci, au revoir.
Bon, je me suis remise au travail, hein, et j'ai fait un truc qui marchouillait un peu, pas super sophistiqué ni esthétiquement abouti, mais j'ai produit quelque chose. Le programme d'Alain, lui, s'est mis a planter et ne marchait plus. Christophe est revenu tout sucre, tout miel vers moi. "Je peux me remettre en binôme avec toi ?". J'aime pas les gens comme ça. J'ai refusé.
Cette histoire est sans intérêt pour toi, ami lecteur. C'est juste un truc dont je me souviens et que j'écris. Bykhôze, why not ?
L'école est une prisonLa famille est une prisonLe
L'école est une prison
La famille est une prison
Le couple est une prison
Mon corps est une prison
La vie est une prison
Dont nous nous évaderons
It's not nothing, it's emptiness.
Voler des graines d'arbres et de fleurs...
Congeler de l'eau en bouteille et écouter le bruit qu'elle fait quand elle repasse à l'état liquide...
Ecouter les oiseaux...
Rien...
Rien...
Rien...
En anglais, j'aime bien le mot "emptiness".
Avoir chaud...
Sentir le vent sur sa peau...
Emptiness.
Aimer les points de suspension.
Rien...
Rien...
Rien.
It's not nothing, it's emptiness.
I dream on saturdays
Je lui ai dit pour la première fois que je l'aimais pour toujours et depuis toujours. Et que je regrettais la manière dont je m'érais comportée avec lui.
Ma mère était là, mon père, mon frère aussi. Tout le monde semblait l'apprécier. Et ça m'a fendu le coeur, de ne jamais l'avoir présenté à ma famille. Ils l'ont adoré. Moi qui craignait qu'ils ne l'aiment pas....
Ma soeur le draguait même et restait là, malgré mes signes pour lui dire de partir car je voulais être seule avec lui.
On a fini par se retrouver. "Reste avec moi. Je t'aime pour toujours et depuis toujours. Ne pars pas. C'est ici chez toi. Pardon pour la manière dont je r'ai traité. Ne pars pas..."
Il est quand même monté dans le bus qui l'emmenait à l'aéroport pour rejoindre sa femme japonaise. Mais je lui ai dit ce que je voulais lui dire. Je t'aime depuis toujours et pour toujours. Je me souviens, de la première fois que je l''ai vu. Il ne me quittera jamais. Mon âme soeur.