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Dreaming my life
11 août 2016

Ma vie tient parfois à un fil (XI)

Hier la soirée au resto était sympathique. Face à Phil et à côté de l'autre Phil (que je vais nommer Phil2, pour qu'il n'y ait pas de confusion). Copine est en diagonale de moi. On se fait des clins d'oeils complices. Elle est toute jolie. C'est la deuxième fois qu'on voit Phil depuis le retour des vacances et qu'elle a sorti un rouge à lèvres flashy. Elle est joliment habillée aussi, et porte un chouette collier. Copine, je la connais bien. Je la vois au moins une fois par semaine. Et le rouge à lèvres flashy, elle le porte jamais quand je la vois. Je pense qu'elle tente de pécho Phil. Elle ne me l'a pas dit, mais je le sens.

Je suis arrivée au resto juste après Philippe. Sa beauté est toujours un plaisir pour les yeux. Et quand il parle, je comprends pourquoi je suis si facilement charmée à chaque fois. Tant de douceur et d'élégance. Ce type est un bonbon pour les yeux et les oreilles. Moi je me suis habillée jolie aussi mais simple comme à mon habitude. J'ai même arrêté de porter mes bagues dernièrement, suite au pétrissage presque quotidien de mes petits pains pita. J'oublie volontairement de les remettre. En somme j'aime la simplicité de la peau nue. Pas de rouge à lèvre flashy sur mes lèvres, juste le baume habituel pour garder les lèvres douces. Et puis j'ai un peu transpiré. Faut dire que j'ai choisi de marcher une heure plutôt que prendre le métro dix minutes. J'aime bien marcher.

Donc voilà, je pense que Copine veut pécho Philippe. Je me dis qu'au fond, ce serait cool. Je le pense sincèrement. Pendant la soirée, j'évite de regarder trop Phil, pour ne pas faire renaître ce désir purement physique. Il parle pas mal, beaucoup, il connait pas mal de choses. Mais les sujets qu'il aborde m'ennuient à mourir. Pendand deux minutes, je me dis que ce serait horrible d'être la femme qui partage sa vie. Ah ah. Phil2 est aussi cultivé mais beaucoup plus drôle.

Phil2 est presque mon voisin. Après le dîner, il me propose de me ramener en scooter et j'accepte. C'est cool et marrant. Mais pas aussi agréable que d'avoir la moto de Phil entre les jambes si je peux me permettre cette illustration quelque peu triviale.

Bisous chers lecteurs et lectrices.

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10 août 2016

Ce qui est beau, c'est que même quand tu n'es pas

 

Ce qui est beau, c'est que même quand tu n'es pas là, tu m'accompagnes, avec cette douceur qui te caractérise. Franchement, je te préfère sensible à quand tu fais le clown, tout le temps, trop souvent.

 

Sinon je dîne avec Copine et Philippe ce soir, et un autre cop' à qui on va raconter nos aventures de vacances. En fait Phil m'a tapé de plus en plus sur les nerfs dernièrement, dans sa distance. Je n'aime pas les gens qui ne se dévoilent jamais. Il faut dire aussi que c'est avec tout un tas de manières qu'il a organisé la sortie de ce soir. Je crois qu'il m'a ôté toute l'envie d'y aller. Que les choses soient claires, je le fais uniquement pour Copine, qui elle est toujours sincère. On se parle toujours plusieurs fois par semaine avec elle, même quand on ne se voit pas.

L'attirance physique peut engendrer des comportements tout à fait irrationnels. Je me déçois parfois moi-même de ce côté un peu "animal" (bon, je suis pas experte dans la vie des animaux, mais j'utilise cette image juste pour illustrer). C'est ainsi qu'avec plusieurs semaines de distance, je finis toujours par réaliser que Phil est sans saveur, pas très intéressant. Et puis il a quelquefois ces petites remarques un peu macho qui me déplaisent profondément. Je ne sais pas pourquoi, j'appréhende un peu ce soir.

 

25 juillet 2016

Une goutte d'eau.

Quand je "fais" les poubelles, je suis souvent en colère. En ce moment j'y vais moins. Par flemme. J'ai un peu honte de ne pas être plus volontaire.

La dernière fois, il y avait une bonne dizaine de poivrons. Pas des moches, moisis, commençant à tourner de l'oeil, hein. Non des beaux, brillants, bien rouges, bien verts, encore tout à fait consommables. Que leur reprochait-on ? Sans doute l'arrivage d'un nouveau stock. Quelques tomates, pas non plus grand chose à en redire. Une poignée de piments.

Mais du pain, surtout du pain. Trois ou quatre pains énormes (qui doivent faire entre trois et cinq kilos chacun). Ils coûtent combien déjà ? 6 ou 7€ le kilo, car ils sont aux graines, au pavot, complets, de seigle, de froment... Une dizaine de pains plus petits aussi, pareil, aux graines. Le tout est bio.

A chaque fois je suis en colère de tout ce qui est jeté. Voilà pourquoi on tire tout vers le bas, pour que tout parte à la benne. Le boulot de quantité de gens, les salaires au niveau des pâquerettes, le tri dans la production à chacune de ses étapes. L'élimination de tout ce qui n'est pas conforme sous tout rapports, hors calibre ou autre.

Je suis en colère et j'ai envie de pleurer aussi, de ce monde (de) malade(s).

L'autre jour sur diaspora*, un États-Unien ironisait sur un post contre le capitalisme : "c'est sûr que c'est un problème d'avoir trop à manger". Mais oui, c'est un problème, mais combien s'en rendent compte vraiment ?

Et ça c'est pour la partie consommable. Des déchets compostables, il y en a aussi plein les poubelles, mélangés avec des plastiques et autres. Quand je peux, je sauve aussi un sac de légumes en décomposition que je destine à finir plutôt en compost qui, au bout d'un an, pourra servir à faire pousser des plantes.

Des bennes, je n'en fais pas des masses. Une toute petite, d'une boutique pas bien grande. Et déjà le gâchis est énorme. Si je pense à tout ce qui est perdu, en région parisienne, en France, dans le monde, ça me file la gerbe et le tournis. Et ce que je sauve est minable : une goutte d'eau dans l'océan.

30 juin 2016

Bang bang bang bang

 

Mon compte en banque a entamé une lente mais irrémédiable descente, dirait-on. Les quelques heures que je fais dans l'année scolaire ne font que ralentir sa déchéance.

J'envoie des candidatures pour des jobs, des trucs que les gens appellent "précaires", du saisonnier, de l'intérim. C'est mort pour moi de retourner dans un poste de cadrette - so far. Rien que d'y penser, j'ai une sensation de claustration. Je me vois pas signer pour perpète. J'envoie aussi des candidatures pour des temps partiels. Je sais que la "petite" a envie de continuer les cours avec moi et malgré le peu que ça m'apporte financièrement, je n'ai pas envie de la "laisser". Donc je cherche un horaire compatible et puis il me faut garder des plages de liberté. J'en ressens le besoin vital.

Je repense aux gens qui ont fait la même formation continue que moi en 2009. Certains sont devenus "coach", formateur. J'aurais sans doute pu me lancer dans un truc comme ça. Mais c'est tellement loin de moi, produire du slide, revendu à prix d'or avec la présentation interactive, agrémenté de devinettes et jeux de rôles, images percutantes. Et puis enseigner à "manager" des humains. Rien que le dire me dérange, même si c'est plus subtil que ça.

Les recruteurs doivent sentir qu'au fond de moi, je ne veux pas, le taux de retour que j'ai sur mes candidatures est de 1%. Ou alors c'est uniquement la proportion de gens courtois. :)

Heureusement, je ne dépense quasiment rien. Et je précise en passant que j'ai conscience d'être une personne toujours extrêmement privilégiée. Mon dégoût pour la société de consommation actuelle n'a fait que croître au fil des années. Ce qui tombe bien me direz vous.

7 juin 2016

School's out et amitié

 

 

 

Ce qui est bien quand on fait du soutien scolaire, c'est qu'on s'instruit soi-même en aidant les autres.

La petite a des autodictées en anglais. "My friend is one... who take me for what I am". Ou celle-ci "The only way to have a friend is to be one". Sur l'amitié j'aimais celle du Petit Prince avec le renard "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé" et bien sûr le raffinement de Oscar Wilde "Let our friendship be a caprice".

 

 

 

 "Les citations, c'est ce qu'on sort quand on n'a rien à dire..." - Moi.

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14 mars 2016

Philippe

 

Dans quelques semaines, je partirai en vacances avec Philippe. Il y aura d'autres amis également. Soit.

Ce sera étrange. Ce sera la première fois que je pars en vacances avec des amis. Enfant ou ado, je ne partais pratiquement jamais en vacances et les deux ou trois fois que c'est arrivé, je suis partie avec ma famille. Adulte, j'ai toujours été une voyageuse solitaire ou en couple.

Ce sera étrange. Je sais que je sentirai une certaine tension, au moins à certains moments. Montera-t-elle, en permanence, au point d'arriver à m'exaspérer ? S'usera-t-elle face à son tempérament manquant de piment, sa douce fadeur ? Me sentirai-je jalouse ? Une amie sera là aussi. Elle est actuellement dans une relation finissante et m'a avoué il y a peu qu'avec Philippe "il y aurait moyen". Elle m'avait dit avant qu'il était trop "bizarre". Bizarre is good. Mais il ne l'est pas vraiment. Je ne lui ai jamais retourné la confidence, à cette amie, que Philippe m'attirait réellement. Elle doit au plus savoir que je le trouve beau et "bien sous tous rapports". Ah ah.

S'il se rapproche davantage d'elle que de moi, ça me tapera sur les nerfs. Ou je me rapprocherai du quatrième humain qui est un joyeux luron. On rigolera, ce sera au moins ça.

Ou peut-être encore qu'ils finiront tous les trois par me gaver. Je suis une voyageuse solitaire, doublée d'une sociopathe, ne l'oublions pas. Ce qui est certain c'est que j'aurais besoin de longues plages de solitude, pour écrire au moins. Je me demande si j'ai bien fait de m'engager là dedans.

 

3 août 2015

Je peux réaliser des choses, lancer des projets,

 

Je peux réaliser des choses, lancer des projets, les faire avancer. Tout devient problèmatique quand il s'agit d'interagir avec d'autres personnes. Les autres, c'est toujours l'enfer. Même quand on fait les choses de manière bénévole, il y a toujours des problèmes de pouvoir, d'ego, des divergences d'opinion.

 

 

13 octobre 2014

Is there anybody out there ?

 

C'est vrai que je ne suis pas trop là en ce moment.

J'ai démarré une nouvelle activité, je dois vous dire. Une activité non rémunérée, je vous rassure. Ah ah. Elle ne m'empêche pas de psychoter, bien au contraire, mais je psychote sur d'autres sujets que mon nombril (mais toujours un peu sur mon nombril quand même).

Bref, on est quand même mal barrés sur cette planète.

Bises.

 

 

7 mars 2014

Far from perfect

 

C'était pas trop mal quand on baisait ensemble. Mais tu parlais vraiment trop et tu disais un paquet de conneries.

 

 

18 octobre 2013

Être une femme (I)

 

Quand j'étais gamine mes parents ne me laissaient aucune liberté pour sortir avec mes copines, les inviter à la maison. J'étais donc très isolée en dehors des heures de classes.

Un samedi matin où exceptionnellement je n'avais pas classe, je n'ai rien dit à mes parents et je suis partie à l'heure habituelle avec ma sacoche sur l'épaule. Je devais avoir treize ans. A travers cette escapade de quelques heures, je ne recherchais rien d'autre qu'un espace de liberté en dehors du "cocon" familial. Je ne savais pas où aller particulièrement. Je me suis éloignée et à un moment je me suis mise à marcher sur cette route avec des champs de part et d'autre. Je marchais en lisant un livre et je respirais à plein poumons. L'air était frais car il était encore tôt dans la matinée. Je me souviens que je portais une jupe plissée grise à carreaux de type écossais, un pull blanc sans doute et ma mère avait l'habitude d'attacher mes cheveux en une longue tresse dans le dos. Je devais sans doute trouver ma tenue moche. En y repensant aujourd'hui, je réalise à quel point mon look pouvait être lourd de connotations.

Je marchais donc, et il n'y avait pas beaucoup de passage sur cette route. J'étais seule à marcher et avec de temps à autre, une voiture. Soudain une voiture arrive dans mon dos. Je me range un peu pour la laisser passer. Elle ralentit. Un type est au volant. Il me demande par la fenêtre s'il peut m'emmener quelque part. C'était un adulte. Pas un ado, pas un jeune. Il doit avoir le double de mon âge ? Peu importe, j'aime pas sa tête, il a je ne sais quoi de répugnant. C'est sans doute simplement son mauvais karma. Je dis non, en continuant à marcher, il se met à rouler au pas à côté de moi. Je ne sais plus ce qu'il me disait, il m'a demandé si je séchais les cours je crois. Je voulais qu'il s'en aille. J'étais tellement ignorante. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était que baiser ou ce qu'était un viol. Mais je savais que ce type n'allait pas me laisser et qu'il ne me voulait pas du bien.  J'ai commencé à marcher plus vite mais bien sûr, je ne pouvais pas échapper à sa voiture. J'ai fait demi tour pour repartir dans l'autre sens, deux, trois fois. A chaque fois il faisait un demi tour sauvage en faisant crisser ses pneus. Je ne savais pas comment j'allais m'en sortir.

Puis une autre voiture est arrivée. Je n'ai pas eu besoin de faire signe. Le conducteur s'est arrêté. Le sale type a détalé en moins de deux. Le monsieur au volant m'a demandé si l'autre type m'embêtait. J'ai raconté qu'il voulait me forcer à monter avec lui. Le monsieur m'a donc invitée à venir avec lui. Il y avait son fils à l'arrière, un petit garçon de quatre ans peut-être, je crois qu'il y avait un chien aussi dans la voiture. Il m'inspirait confiance et puis j'avais trop peur que le sale type revienne. Alors j'ai accepté sa proposition.

Nous avons discuté un peu. Ce monsieur allait faire ses courses, je l'ai suivi. Dans le supermarché, j'ai fait une pause au rayon disques et j'ai regardé celui de mon groupe préféré avec envie. Il l'a mis dans son caddie.

Au retour, il m'a déposé devant la maison d'une amie. Il m'a offert le 33 tours.

Je ne sais même pas son nom, mais il m'a sauvé d'un type tordu et m'a fait un cadeau. Je n'étais rien pour lui. Combien de personnes seraient passées sans même ralentir ?

Je me souviens de son visage, vaguement, et de son petit garçon blond. Il m'arrive de penser à lui. Dans mon coeur je lui dis encore merci.

Et l'autre... ? Combien de mal a-t-il pu faire , à combien de filles, jeunes ou moins jeunes ?

 

 

 

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