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Dreaming my life

26 décembre 2019

Ménage d'hiver

J'ai foutu tout en vrac dans ma maison. Ménage d'hiver. J'ai envie de jeter plein choses. Faire le vide. Le vide de ce trop plein, de tout. Faire de la place. Foutre à la benne l'administratif périmé, les choses à regrets, les choses à regret... Je suis sentimentale.

Je retombe sur des correspondances. Des belles, écrites à la main. Et des e-mails imprimés. Mon mec se foutait de moi l'autre jour... Des mails, imprimés ? Y a que toi, pour faire des trucs pareils. Comme si l'essence même d'un mail était de ne pas être sur papier. M'en fous. Pour moi la correspondance doit pouvoir se renifler. Celle-ci date de 2000, 2001... Peut-être d'avant ou d'après.

Je lis. Des lettres d'une bonne copine. A l'époque je l'appelais amie. En ignorant volontier que l'éternel n'existe pas, ni en amour, ni en amitié. Je lis, ces lettres délicieuses. Elle avait un vocabulaire très riche, était malicieuse. Je l'aimais beaucoup cette amie. J'aurais aimé garder contact avec elle. Nous étions trois bonnes amies. Je les avais retrouvées de manière éphémère un peu avant 1998. Mais j'ai fui quand, la troisième a décidé de rester avec un mec qui l'avait amochée en la frappant. Je ne supportais pas de la voir ainsi. Mais surtout, je ne supportait pas de le voir lui. Comment aurais-je pu continuer à le voir, être sociable ? Non. Un jour j'ai de nouveau coupé les ponts. Je sais qu'elles deux sont toujours en contact. Je regrette un peu, la belle littéraire, j'étais plus proche d'elle. Son prénom voulait dire pomme dans une langue d'Asie. C'était mon amie d'enfance. L'enfance doit rester en arrière, pas vrai ?

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23 décembre 2019

Pause

J'attendais ces vacances depuis tellement longtemps (depuis les dernières en fait). La fatigue allait croissant. Et puis j'ai été malade. Et il y a eu la grêve. Je n'ai aucune foi. J'attendais ces vacances pour vivre. Ne plus penser, à ces copies, à ces gamins, à ces collègues.

Mais il faut se rendre à l'évidence, je ne vis pas. Je suis en vacances, depuis ces quarante-huit heures, et je ne vis pas. Mon cerveau est aussi plat que je ne sais pas quoi, l'encéphalogramme de Johnny Hallyday...

Je zone. Je commence des choses que je ne finis pas. Je traîne. Je ne vis pas. J'ai besoin du vide absolu. Du rien intense. Je me dis encore que cette vie est absurde. Passer d'être au taquet à n'être rien, n'avoir envie de rien.

Mardi je retrouve ma famille. Et je serai "rien" autrement. J'existerai sans vivre.

10 décembre 2019

Il faudrait presque se forcer à écrire pour avoir

Il faudrait presque se forcer à écrire pour avoir toujours des choses à dire. L'appétit vient en mangeant et c'est en forgeant qu'on devient forgeron.

Nouvelles du front ? De mon côté, pas grand chose.

Ma soeur a fabriqué un humain qui débarque en février. Elle acquiert sa barraque tranquilou. Classique.

J'ai passé un week-end affreux, parce que j'ai chopé un virus d'un des ados. Malade et tout. Je viens de passer une soirée sans penser à rien ou presque. En tout cas pas à "qu'est-ce que je vais faire comme cours demain ?". Les gosses, ils te lâchent jamais d'une semelle: "Madame, vous êtes là demaiiiiiin ?????". Bon, je les comprends.

En vrai ils sont quand même mignons. Juste mignons et fatigants. Certains sont seulement fatigants. Certains seulement mignons. Ah non, je m'emballe.

T'imagines, toute la journée, entendre avec toutes ces voix différentes "Madaaaaaame ?", "Madaaaaaame ?", "Vous pouvez venir voir madaaaaaaaaaaaame ?", "Madaaaaame, ça fait trois fois que je vous appelle et vous ne venez pas !!!!!!". Bon, là en l'écrivant, ça me fait rire. Mais sur le terrain, c'est FA-TI-GANT !

L'année prochaine, je ne re-signe pas. En tout cas, c'est le bilan du 9-12-2019. Trop FA-TI-tusaisquoi. Trop pas assez payé pour le niveau de... tu sais quoi. Je m'en fous d'être riche, soyons précis. Mais c'est pour tous les collègues qui triment et s'en sortent pas. C'est pas juste. Bon, y a d'autres trucs injustes, mais il y a aussi celui-là.

Et puis le mépris, le dédain... C'est encore plus... tusaisquoi. L'autre gamin qui te dit qu'il sait mieux que toi parce qu'il a lu sur internet.

Et le niveau des élèves, c'est à pleurer. L'autre jour y a un mec de 19 ans qui a sorti à ma collège : "Madame, comment on calcule l'infini ?". LOL mais non, en fait.

Y a bien un de mes élèves de 17 ans qui a dessiné un serpent en l'air en me demandant "Madame, c'est un S ou un C, ça déjà ? Je me souviens plus."

Bon, il y a sûrement des tas de choses qu'ils savent faire que nous on ne sait pas. Commander discrétos sont repas sur UberEats pendant le TP de techno sur les ordis du lycée par exemple. Retrouver des corrections de TPs en se disant que s'ils nous rendent le truc tel quel, on ne s'en apercevra pas. Même si TOUTE la classe le fait et EXACTEMENT de la même manière.

Bref. Et vous, ça va ?

14 octobre 2019

Prendre ce que nous pouvons avant de mourir. Ton

Prendre ce que nous pouvons avant de mourir.

Ton regard, ton sourire. Ta tendresse quand elle ne disparait pas. Ton désir quand il pointe.

Exister, à des moments donnés, en pointillés.

T'aimer peut-être ou peut-être plus.

Se perdre. Se dire qu'on s'en fout de nos envies d'asbolu passées. Que ça n'existe pas. Que rien n'est grand en ce bas monde. Pas même l'amitié

Te voir partir et revenir. Souffrir. Mais pas tant que ça. Sourire faux parce que t'as donné des trucs à une autre et que je te voulais uniquement pour moi.

Cent pour cent. C'est ce que je te donne, pas ce que je reçois On s'en fout. Aime tout le monde. Je m'en fous. Elle glisse, la vie. Sur moi.

13 octobre 2019

Débuts

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12 octobre 2019

Le monde n'est pas si important. La vie n'est pas

Le monde n'est pas si important.

La vie n'est pas si importante. Même la notre propre.

Il y a un mec sur frama, il taggue souvent ses post avec #pastrèsimportant.

Il a raison, rien n'est important. On va tous clamser et au final, l'important c'est de ne pas trop souffrir.

Tant pis, l'enfance pas trop heureuse, avec l'impression de ne pas trop être à sa place.

Tant pis, l'adolescence douloureuse, où on se sent moche, pas aimée, pas désirée par ceux qui nous font soupirer.

Tant pis, la jeunesse et le mec que tu aimes, qui te quitte pour une autre, parce que c'est le destin.

Tant pis l'âge adulte où tu ne fais que des choix improbables. Sentimentalement parlant, je veux dire.

Tant pis l'âge mûr où tu continues les mêmes conneries parce que tu crois que le nouveau est différent.

Tant pis, les années qui coulent.

Tant pis le bonheur, les joies et les tristesses.

Tant pis la colère l'impuissance et l'indignation.

Il a raison le gars. C'est #pastrèsimportant. Il est important au contraire de ne rien faire. Ne pas manifester, ne pas revendiquer, ne pas acheter, ne pas dépenser, ne pas voter. Leur dire à tous qu'on s'en fout d'eux. Ils n'ont que la légitimité qu'on leur donne.

Ouais, t'a de la peine pour les orang-outans qui disparaissent. Est-ce ta faute ou celle des connards qui s'en foutent? Ouais, mais le ***tella, c'est si bon, te dit-on. C'est pas important. Ils vont crever, et nous aussi.

Ce monde n'est pas important du tout.

T'as qu'à voir les gamins. Comme ils s'en foutent. Des mini-blaireaux. Pas tous, hein. Mais beaucoup. Pas de coeur, pas de sagesse, pas d'écoute. Ils sont centrés sur leur nombril. L'amitié ? Tu parles, ils balancent leur copain à la moindre occasion.

J'espère bien, que ce monde va disparaître. J'espère juste ne pas trop souffrir.

6 octobre 2019

J'aime bien qu'en anglais on ne soit pas déçue

 

J'aime bien qu'en anglais on ne soit pas déçue mais désappointée.

 

5 octobre 2019

Je chante pour me guérir de ma peine d'exister.

Je chante pour me guérir de ma peine d'exister.

5 octobre 2019

Nous toutes.

Le premier mec avec qui j'ai baisé était un tocard.

J'avais déjà 18 ans, j'étais à la fac et je bossais les dimanches dans une enseigne de bricolage.

Lui c'était le mec de l'informatique. Il draguait tout ce qui bouge. Je m'en rendais pas compte. Je m'en foutais. J'étais naïve. J'étais conne. Ah oui. Il avait au moins deux fois mon âge. Il s'appelait Michel, c'est pour dire.

Je le trouvais charmant. Il était toujours tout sourire quand il me saluait. Un jour il vient me voir en me disant "Tu veux que je te montre la salle informatique, avec de très gros ordinateurs qui gèrent les prix de toutes les boutiques de l'enseigne ?" La salle serveur était dans un pavillon, sur le parking. Hors des murs du centre commercial. Je dis "Ok, cool." Il me plaît un peu.

J'ai quinze minutes de pause à la caisse. Oui, j'étais caissière.

Il me montre la salle des machines, puis me montre son bureau à l'étage. Il ferme la porte. Me défroque, se défroque. Je ressens un peu de désir mais il me fait mal alors je dis "non". Il s'en fout, il continue. C'est quoi, la parole d'une femme ?

Visite de la salle serveurs, acte consommé, retour en caisse : moins de quinze minutes. Tendresse : zéro, plaisir :zéro.

La chef caissière me voit arriver et me demande : "t'étais où avec X ?" (elle l'appelle par son nom). Je lui réponds qu'on était à la salle informatique. Elle prend un air mécontent.

Après il m'a filé son numéro. On se donnait des rendez-vous. Il venait me chercher à la fac quand j'avais deux-trois heures de libres et on allait baiser dans un hôtel. J'en avais rien à foutre de lui. Je me disais que j'avais un amant. Je n'avais pas envie d'autre chose avec lui, ça n'a pas duré très longtemps d'ailleurs. Et un jour j'ai arrêté de l'appeler.

Quelques années après, je l'ai croisé dans un train. Il s'était fait retirer son permis. Il m'a demandé si ça me dirait qu'on se remette ça. Je lui ai répondu que j'avais un amoureux. Il m'a dit "ça n'empêche pas". Je me suis dit que c'était un tocard. Enfin, je le savais déjà.

 

5 octobre 2019

De facto

Certaines douleurs guérissent plus sûrement que des bonheurs.

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