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Dreaming my life

4 octobre 2019

We don't need no education

Cette année, j'ai vraiment l'impression de travailler dans une fabrique à crétins. C'est désolant. Pour moi, pour eux, pour le monde à venir. Putain.

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24 septembre 2019

J'écris tant que je n'ai qu'un seul pied dans la tombe (II)

Le premier mec que j'ai embrassé s'appelait Emmanuel.

C'était un grand dadais. Il était gentil mais un peu niais. J'étais en première (j'avais donc dix-septs ans). Je me souviens que tous ses "copains" se fichaient un peu de lui, faisaient mine de l'éviter quand il arrivait. Il ne s'en apercevait pas. J'étais gentille avec lui. Je n'avais aucune raison de ne pas l'être. Il était beaucoup plus grand que moi. Et il avait deux ans de plus, même s'il était aussi en première. Il était "juste" un copain, quelqu'un avec qui je trainais à la récré. Et puis j'étais amoureuse d'Arnaud.

Il traînait souvent avec moi et ma bonne copine de l'époque, Maryse. Elle se foutait de lui. Moi pas. J'ai pas l'habitude de traîner avec des gens et me foutre d'eux en même temps. Je le trouvais gentil. Bon.

Un midi, après la cantine, on était assis dans la cour, enfin sur le côté, le long du bâtiment. Il y avait un rebord, sur lequel on pouvait s'assoir. Devant moi, se trouvait une marche sur laquelle je pouvais poser mes pieds.

Emmanuel était très grand : au moins une tête de plus que moi. Davantage sans doute. Il m'a dit "Lève-toi". Je me suis levée. Il m'a dit "mets-toi là". Et il m'a dit de me mettre sur la marche. Ma tête était face à la sienne. Je me demandais ce qu'il fabriquait. Et il m'a embrassée. Je ne m'y attendais pas. Puis il m'a dit "je t'aime". Je ne m'y attendais pas plus. Et il a poursuivi par :"Et toi ?".

Je ne l'aimais pas. J'aimais Arnaud. Arnaud qui aimait Stéphanie. Et Stéphanie aimait Arnaud à ce moment là. Mais ça n'a joué aucun rôle. Seulement, le fait qu'Emmanuel m'embrasse et me parle dans l'oreille m'avait donné chaud. Et je n'ai pas réfléchi. C'est l'instinct qui a répondu. Un truc d'irraisonné, peut-être comme lié à l'instinct de survie de l'espèce ou un truc du genre, je sais pas. La curiosité peut-être... Ce que je veux dire, c'est que j'ai pas fait exprès et spontanément, j'ai répondu "oui".

Alors il m'a embrassée une fois encore, de manière plus prononcée, avec la langue. C'était bizarre, c'est grosse langue dans ma bouche, ça donnait chaud, un peu partout. Dans la cour, un groupe de ses soi-disant copains (hypocrites) a applaudi. Il leur a fait signe de la main. Puis, il m'a dit "Viens". Et il m'a entrainée dans le couloir des perms du rez-de-chaussée, là où allaient tous les amoureux pour se rouler des pelles, parce que c'était pas trop éclairé.

Bizarre, ce protocole des pelles dans le couloir, non ? En tout cas, à ce moment là, ça m'a fait bizarre d'en faire partie. Un peu comme si j'étais passé de l'autre côté d'un truc.

Bref, le premier mec que j'ai embrassé était un tocard, il s'appelait Emmanuel et quand il m'a larguée quelques semaines plus tard pour une copine de ma classe qu'il trouvait soudainement plus jolie et qui n'en avait rien à foutre de sa gueule et m'aimait bien, et bien j'ai chialé ma race. Je pensais que je pleurais d'amour mais en réalité, je pleurais une blessure d'amour propre. Je lui ai écrit une longue (très longue) lettre pour lui dire que je souffrais de la rupture. Tout ce qu'il a pu me dire a été "Il t'en a fallu du temps pour écrire tout ça". Crétin. :)

24 septembre 2019

Qui me lira demain ? Qui me lira à ma mort ?

Qui me lira demain ?

Qui me lira à ma mort ?

Pourquoi écrire ?

... pour me relire...

24 septembre 2019

L'amour de ma vie

La dernière fois que je suis allée à une conférence de lui et qu'il parlait d'une tombe d'amoureux, je me suis dit que j'aimerais bien, je crois, "reposer" à côté de toi. Et c'est "marrant" d'avoir eu cette pensée, parce que j'avais toujours imaginé ma mort "dématérialisée", être réduites en cendres et envolée. Mais j'ai visualisé nos deux noms accolés sur une pierre et pensé que j'aimerais bien, continuer à te tenir la main sous terre pour toujours. Enfin aussi longtemps qu'il est possible. Cela peut sembler bizarre ou morbide mais je trouve l'idée jolie et romantique. Sans doute bien plus qu'un mariage ou trucs de ce style.

 

Il m'a répondu à ce message trois jours après. Trois jours. Il me disait que c'était vraiment touchant. J'aurais préféré qu'il me réponde qu'il le voulait lui aussi. 

Comme j'aurais voulu qu'il réponde quelque chose à tous mes mots d'amour de cet été. Au moins quelque chose. Dans l'absolu, qu'il m'aime aussi. Il remonte à tellement de temps, son dernier "je t'adore", celui avec les yeux qui brillent et le sourire qui fait fondre. Et puis, qui suis-je pour espérer quelque chose ?

Il est toujours là et... J'ai l'impression qu'il pourrait être l'amour de ma vie, mais qu'il ne sera pas l'amour de ma mort. Mort qui se consumera certainement solitaire.

17 septembre 2019

Hier, j'étais à bout. Trop dur. Trop de

Hier, j'étais à bout.

Trop dur. Trop de résistance. Trop de monde.

L'enseignement, c'est pas pour moi, on dirait.

C'était ce que je voulais faire quand je serais grande, dans mon enfance. Mais ce que j'aime c'est savoir, apprendre, découvrir... J'aime définitivement pas les gens, quel que soit leur âge. Et l'effet groupe ne fait rien pour les rendre plus sympathiques. Y a toujours le mytho, l'egocentrique, le soit-disant surdoué, l'hyperactif, le bavard, le rien-à-foutre...

Non, j'ai pas envie de fréquenter ces gens là. Je me supporte déjà à peine moi-même.

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13 septembre 2019

Je bosse dans un lycée privé. Mais c'est pas un

Je bosse dans un lycée privé. Mais c'est pas un établissement élitiste. En gros, on peut accueillir des jeunes avec un niveau vraiment faible et puis pas faciles à appréhender. Les classes sont souvent turbulentes. Ils sont parfois insolents.

L'année dernière, un jour, ils m'ont vraiment poussé à bout (à 36, c'est pas dur, surtout quand chacun y met du sien). Bref, j'ai demandé une dizaine de carnets de correspondance et me suis dit que cette fois, c'était bon, j'allais foutre des heures de colle.

J'ai ouvert le premier carnet de correspondance. J'ai tourné les pages. Je me suis demandé comment marchait ce livret. Je suis tombée sur l'emploi du temps. J'ai vu qu'ils étaient tous blindés de 8h25 à 17h25. Mon énervement a commencé à redescendre. L'un d'eux est venu me casser les pieds pour me réclamer son carnet parce qu'il en avait besoin pour aller en récré. Je lui ai dit qu'il attende... Il a continué à me casser les pieds.

J'ai sorti mon stylo.

Et j'ai réalisé.

Que j'étais... incapable... de coller... un élève.

Mon corps s'y refusait.

Fuck l'autorité.

Je leur ai rendu leurs carnets.

Crédibilité auprès des élèves = 0

J'ai raconté à ma toute jeune collègue le lendemain. "J'ai pas réussi à mettre des heures de colle hier.

- Mais pourquoi ?

- Je sais pas. J'y arrive pas."

Elle a ri de moi.

Crédibilité auprès de ma collègue = 0

Fuck l'autorité. Ouais fuck.

 

 

13 septembre 2019

Un jour tu réalises que ta mère est une mortelle.

 

Un jour tu réalises que ta mère est une mortelle. Vraiment... ça fout les jetons.

Ma soeur a fabriqué un gosse avec son mec. C'est bizarre, cela va transformer tout mon écosystème. Bon, il ou elle devrait arriver en février. J'suis étonnée. Pourquoi fabriquer des humains alors qu'il y en a plein qui fonctionnent déjà ? Bon, elle s'achète aussi toujours des nouvelles paires de pompes alors qu'elle en a déjà plus de cent. Du coup elle me refile celle dont elle ne veut plus. Mais faudra pas faire pareil avec le bébé, parce qu'il rentre pas dans mon meuble à chaussures.

 

 

25 août 2019

Le désir

Avez-vous remarqué que systématiquement, une fois la relation établie, la personne qui était censée être tout pour nous devient moins que les autres ?

On oublie de répondre à ses messages. On tarde à la rappeler. Elle fait partie des meubles de toutes manières.

On l'engueule pour des conneries. Un truc mal fait, mal rangé, un machin qui dépasse.

Les messages coquins, taquins se font rares. Vive la platitude et le terre à terre. Les mots doux et les mots d'amour, n'en parlons même pas.

Le désir s'évanouit. On ne désire pas ce qui nous appartient déjà. Un de mes mecs préférait regarder Ardisson plutôt que de baiser, malgré les manifestations évidentes de mon désir. Dépitée, je finissais par aller me coucher.

Celui qui nous attirait par des conversations intelligentes, intéressantes se met à parler météo et menu du soir. D'ailleurs, dans les moments à deux, il sort sont smartphone pour la moindre question qui se pose, alerte qui vibre ou pas.

Par contre, il n'oublie jamais de répondre aux autres. Rapidement.

Bien sûr, il ne se permet pas de faire aux autres des remarques qu'il nous ferait à nous.

Il peut dire des choses équivoques, malicieuses à d'autres nanas. Pas que la jalousie m'étouffe mais pourquoi mes perches à moi restent sans réponse ?

Pourquoi mon désir est interdit de se manifester n'importe où, n'importe quand ?

Mon désir est infini, illimité, permanent.

J'ai envie de ses mots. Intelligents, réfléchis, tendres, câlins, sexys.

J'ai envie des ses gestes. Doux, brusques, sensuels. J'ai envie de baiser tout le temps, partout.

J'ai envie d'être tendre, de lui dire quand j'ai envie que je l'aime, que je le désire, de le caresser, même sans baiser après. Je me fous que ça l'empêche de se concentrer sur le film qu'on regarde. Je m'en fous du film, en fait. Tout n'est que prétexte à l'amour et au sexe. La musique. Le roman que tu lis. Le film que tu regardes. Les mots que tu dis. Les phrases que tu échanges. Les réflexions que tu partages. Tout ça, ce sont des préliminaires. Les seuls moments où tu existes, c'est quand tu baises, quand tu meurs dans l'autre et que tu n'existes plus.

 

20 août 2019

L'être et lettres.

J'ai toujours admiré les personnes qui avaient de l'élégance dans leur langage. Les mots choisis, les subjonctifs passés sortant de leurs bouche avec aisance et légèreté et naturel.

J'ai toujours causé simple, bref et direct. Cela m'a joué des tours à l'école. Quand il fallait rendre deux copies doubles et qu'en une seule j'avais l'impression d'avoir tout dit et au-delà. J'avais toujours mis ça sur le compte de mon esprit scientifique: "allons droit au but".

Je viens de réaliser que c'est peut-être plutôt une question de classe sociale. Mes parents ne parlaient pas français quand ils se sont installés ici, vivaient dans un coin un peu moisi. Plus facile de sortir "il eût fallu que tu le susses" quand on a vécu dans un milieu social élevé. Ou au moins, plus élevé. Un de mes camarades de lycée adorait les subjonctifs passés et sortait la précédente formule souvent, pour s'amuser.

Quand j'écris des lettres à des gens "qui parlent bien", je me sens toujours un peu pouilleuse. Mes tournures me semblent horriblement terre à terre et peu gracieuses, je relis quinze fois car une faute d'orthographe repérée après coup me tuerait de honte. Oui, c'est une question de classe sociale, et plein d'autres choses encore..

7 août 2019

Mort

L'amor dans l'âme..

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