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Dreaming my life

21 mai 2018

Modéremment riche

Chez une de mes petites élèves de 13 ans, je la faisais réviser un cours de géographie sur la richesse et pauvreté dans le monde. Elle s'interromp un moment pour réfléchir, puis annonce très sérieusement avec un visage très candide :

"Nous, dans ma famille, on est riches. Mais modéremment. On est modéremment riches."

Je ne m'attendais pas à une telle déclaration et j'éclate de rire. Je ne sais pourquoi, le ton tellement sérieux, le visage d'ange et la jeunesse, le contenu de la phrase en lui meme (ce "modéremment" !) m'a fait rire aux larmes.

Elle me regarde, toujours sérieuse est perplexe, mais elle commence à avoir un sourire qui lui monte aux lèvres.

"Mais, pourquoi tu ris ?

- Je ris, dis-je en riant toujours, parce que tu es modéremment riche !

- Mais pourquoi... ? -Son sourire est franc maintenant - Et toi, An', poursuit-elle, tu es pauvre ou riche ?"

Je ris toujours, en pensant aux 18€ de l'heure que ses parents me payent et aux quelques heures que je travaille dans la semaine, j'ai presque envie de lui répondre que je suis pauvre. Puis je pense un peu à tous ceux qui ont tellement moins que moi, et à tout ce monde qu'il y a et qui ne peut se contenir dans une réponse simple.

"Oh, moi aussi, lui répondis-je sans cesser de rire, moi aussi, je suis modéremment riche."

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3 avril 2018

J'adore Street Hassle de Lou Reed. Cette valse un

J'adore Street Hassle de Lou Reed. Cette valse un peu entêtante, ce son un peu sale, ces paroles cradingues. C'est horriblement excitant. Savait-il seulement ce qu'il provoquait, mon Lou ? Cette chanson, c'est une mort à petit feu. Comme tu me manques.

 

2 avril 2018

Mais la folie... à quel moment arrive-t-elle aux

Mais la folie... à quel moment arrive-t-elle aux limites de l'acceptable ? La folie des autres je veux dire. A quel moment est-ce too much, entre le fou amusant et celui qui est hors d'atteinte ?

28 mars 2018

Dreaming my life

 

Hier j'avais envie d'écrire : je vis sans envie.

Mais c'est peut-être tout le contraire. Je meurs parce que j'ai trop d'envies, éternellement insatisfaites. Parce que je ne peux être autrement. Je ne peux pas. Je ne veux pas me contenter.

8 mars 2018

Réalité

 

J'ai décidé de te vivre comme un fantasme.

 

 

Mon histoire d'amour.

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19 février 2018

Didier Lockwood nous a quittés, comme on dit. Je

Didier Lockwood nous a quittés, comme on dit. Je l'ai découvert il y a quelques semaines à l'occasion d'un premier concert pour moi, au Duc des Lombards. Il était plein d'énergie. J'ai tout de suite senti le musicien sincère et généreux. Qui aurait pu croire qu'il allait partir si peu après. Ce soir là, je m'étais dit que je le reverrais volontiers. J'ai eu la chance de le voir une fois.

 

 

18 janvier 2018

J'ai faim. J'ai faim de sexe J'ai faim de mots

J'ai faim.

J'ai faim de sexe

J'ai faim de mots

J'ai faim de caresses douces et chaudes

J'ai faim de discussions jusque tard dans la nuit

J'ai faim de ta présence

Je crève

Je crève d'envie

Je crève d'ennui

Je crève d'attendre que tu te réveilles que tu reviennes

Je crève d'attendre que tu te détaches de ta guitare, ta thérapie

Je meurs

Je meurs d'amour je meurs d'envie

Je meurs de voir tes yeux briller comme ils ont su briller dans nos premiers

baisers

Je meurs

Je meurs d'amour je meurs de désir et d'envie

Et mon amour

                 il meurt aussi.

16 janvier 2018

Ma vie ne tient pas à un fil

Que devient-il, le beau Philippe ?

Peu de temps après notre voyage au Pérou ou peu avant, je ne me souviens plus trop du comment, du pourquoi, il a fini par avoir une amoureuse. Au final ça m'a fait bizarre mais rien de plus. Je ne suis pas jalouse, même si j'ai eu l'impression qu'il y a toujours eu ce petit truc entre nous, un truc entre l'attirance ou la tendresse. Je ne regrette pas de ne pas avoir tenté. Je sais qu'il n'est pas pour moi, il n'est pas mon complément. Je suis contente pour lui, même si j'ai l'impression qu'il va dans la relation un peu à reculons. Il me dit souvent "elle a son caractère !" avec un air un peu terrorisé. Ah ah. Il ne connait pas le mien. :) Ils cherchent à s'installer ensemble, cependant. Je pense que nous avons eu notre dernière promenade en moto tous les deux. C'était cool, c'était sur la belle qui va vite. Je crois que je ne poserai plus jamais ma main sur son épaule en me serrant contre son dos. Je suis contente d'avoir connu ces sensations là. C'était chouette.

 

Quand mon amoureux me caresse, ça va plus vite que 130km/h.

16 janvier 2018

Je serais amoureuse, s'il me le permet.

 

Je serais amoureuse, s'il me le permet.

14 janvier 2018

Être une femme (I)

Quand j'avais autour de vingt ans, j'étais encore dans un âge naîf... pas déniaisée totalement, on va dire. J'avais un job le week-end, dans un magasin qui vendait des trucs de bricolage. J'y bossais tous les dimanches, plus rarement les samedis et pendant les vacances scolaires, puisque j'étais étudiante à la fac.

L'ambiance était plutôt sympa, donc j'étais copine avec à peu près tout le monde parmi mes collègues, qu'ils soient vendeurs, caissiers, magasiniers, vigiles, responsables...

Un jour, je sais plus pourquoi, je devais être en train de chercher le prix d'un article ou un truc similaire, j'étais accroupie et je regardais le rayon du bas d'une étagère du magasin. A ce moment, il est arrivé dans mon dos, un des vigiles. Simon, je crois qu'il s'appelait. Il s'est penché, m'a entourée de ses deux bras et a attrapé mes seins, chacun dans une main et les a pressés. J'ai failli perdre l'équilibre. Par réflèxe, j'ai jeté mon coude en arrière pour me dégager de lui et je me suis relevée en même temps en essayant de ne pas me casser la gueule. Je n'ai pas chuchoté, je n'ai pas crié, mais je lui ai signifié "Arrête !", bien clairement. Il m'a répondu une connerie "Ah bon, tu n'aimes pas. Normalement, les femmes aiment bien ça." Je me suis barrée. Je devais retourner en caisse avec le prix de mon article. Ce qui avait le dessus à ce moment était la mission à accomplir pour mon boulot. Je n'ai rien répondu de plus.

De retour à ma caisse, je cogitais, j'ai cogité tout l'après-midi. Pourquoi ne l'avais-je pas pourri, insulté ? La colère est montée en moi après coup. Au moment même, ce qui m'avait saisie, c'était la surprise, plus la position inconfortable (ne pas perdre l'équilibre). Est-ce qu'on s'attend, quand on est en train de faire son boulot, concentrée et consciencieuse, à se faire attraper ainsi ? Par quelqu'un qu'on connait, avec qui on entretient non pas une relation amicale, mais au moins cordiale ? Non bien sûr. Premier réflexe, se dégager. Deuxièmé réflèxe retourner bosser. La colère vient après. Après avoir réalisé. Je n'avais pas peur de Simon. Il était bien plus grand et plus costaud que moi. Mais je n'avais pas peur, on était dans le magasin, et même si le rayon où j'étais semblait vide, il y a avait du monde pas loin. Pourquoi ne lui avais-je pas mis une mandale dans la gueule ? C'est ce que j'ai regretté de ne pas avoir fait. Mais par défaut, je n'ai pas eu de réaction violente, ce n'est pas dans ma nature. Et la colère n'est venue qu'ensuite.

Et après ? Après rien... Je pense qu'aujourd'hui le choses se passeraient différemment. A l'époque j'étais une gamine. Retourner lui parler après coup me semblait une perspective inutile et désagréable. Se plaindre ? A qui ? De quoi ? "Il m'a tripoté les nichons". Bof. Je n'avais pas mal, je n'avais pas de traces. Le témoignage aurait semblé ridicule ou au moins anodin. Cela aurait servi à quoi ? Aujourd'hui je mettrais les mots dessus : agression sexuelle. Pourquoi étais-je en colère ? Parce que ce connard avait crû que j'étais open bar. Parce que cet abruti avait pensé à moi comme à moins qu'une personne, qu'on pouvait se passer de me demander et d'obtenir mon consentement pour toucher à mon être, à mon corps. Une femme, quoi.

Bien entendu, j'ai été prise d'une aversion profonde pour cet individu. Je ne lui ai plus adressé la parole. Un matin, il est venu me saluer, et je l'ai regardé avec mépris. "Pourquoi es-tu comme ça avec moi ? m'a-t-il demandé. Qu'est-ce que je t'ai fait ?". Des années après, j'hallucine encore. Je lui ai répondu avec le même silence et le même mépris. J'aurais peut-être dû lui répondre quelque chose. Lui expliquer ? L'éduquer ? J'ai des doutes sur l'utilité de la chose et à l'époque, c'était la seule manière que j'ai trouvé de réagir. Après, il m'a foutu la paix. Mais je suis restée mal à l'aise de travailler sur le même lieu que lui. Il ne me faisait pas peur, mais sa présence suscitait en moi une réelle aversion. Heureusement, il n'était pas là tout le temps, ils étaient plusieurs dans son équipe à tourner sur plusieurs sites. Le croiser restait cependant fort désagréable et je l'évitais le plus possible.

 

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