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Dreaming my life
25 août 2019

Le désir

Avez-vous remarqué que systématiquement, une fois la relation établie, la personne qui était censée être tout pour nous devient moins que les autres ?

On oublie de répondre à ses messages. On tarde à la rappeler. Elle fait partie des meubles de toutes manières.

On l'engueule pour des conneries. Un truc mal fait, mal rangé, un machin qui dépasse.

Les messages coquins, taquins se font rares. Vive la platitude et le terre à terre. Les mots doux et les mots d'amour, n'en parlons même pas.

Le désir s'évanouit. On ne désire pas ce qui nous appartient déjà. Un de mes mecs préférait regarder Ardisson plutôt que de baiser, malgré les manifestations évidentes de mon désir. Dépitée, je finissais par aller me coucher.

Celui qui nous attirait par des conversations intelligentes, intéressantes se met à parler météo et menu du soir. D'ailleurs, dans les moments à deux, il sort sont smartphone pour la moindre question qui se pose, alerte qui vibre ou pas.

Par contre, il n'oublie jamais de répondre aux autres. Rapidement.

Bien sûr, il ne se permet pas de faire aux autres des remarques qu'il nous ferait à nous.

Il peut dire des choses équivoques, malicieuses à d'autres nanas. Pas que la jalousie m'étouffe mais pourquoi mes perches à moi restent sans réponse ?

Pourquoi mon désir est interdit de se manifester n'importe où, n'importe quand ?

Mon désir est infini, illimité, permanent.

J'ai envie de ses mots. Intelligents, réfléchis, tendres, câlins, sexys.

J'ai envie des ses gestes. Doux, brusques, sensuels. J'ai envie de baiser tout le temps, partout.

J'ai envie d'être tendre, de lui dire quand j'ai envie que je l'aime, que je le désire, de le caresser, même sans baiser après. Je me fous que ça l'empêche de se concentrer sur le film qu'on regarde. Je m'en fous du film, en fait. Tout n'est que prétexte à l'amour et au sexe. La musique. Le roman que tu lis. Le film que tu regardes. Les mots que tu dis. Les phrases que tu échanges. Les réflexions que tu partages. Tout ça, ce sont des préliminaires. Les seuls moments où tu existes, c'est quand tu baises, quand tu meurs dans l'autre et que tu n'existes plus.

 

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20 août 2019

L'être et lettres.

J'ai toujours admiré les personnes qui avaient de l'élégance dans leur langage. Les mots choisis, les subjonctifs passés sortant de leurs bouche avec aisance et légèreté et naturel.

J'ai toujours causé simple, bref et direct. Cela m'a joué des tours à l'école. Quand il fallait rendre deux copies doubles et qu'en une seule j'avais l'impression d'avoir tout dit et au-delà. J'avais toujours mis ça sur le compte de mon esprit scientifique: "allons droit au but".

Je viens de réaliser que c'est peut-être plutôt une question de classe sociale. Mes parents ne parlaient pas français quand ils se sont installés ici, vivaient dans un coin un peu moisi. Plus facile de sortir "il eût fallu que tu le susses" quand on a vécu dans un milieu social élevé. Ou au moins, plus élevé. Un de mes camarades de lycée adorait les subjonctifs passés et sortait la précédente formule souvent, pour s'amuser.

Quand j'écris des lettres à des gens "qui parlent bien", je me sens toujours un peu pouilleuse. Mes tournures me semblent horriblement terre à terre et peu gracieuses, je relis quinze fois car une faute d'orthographe repérée après coup me tuerait de honte. Oui, c'est une question de classe sociale, et plein d'autres choses encore..

7 août 2019

Mort

L'amor dans l'âme..

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