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Dreaming my life
26 mai 2021

Blues

Au moins une fois par mois, je me réveille avec cette vague envie de pleurer, sans savoir pourquoi, ou si, en sachant quand meme. Ce doit être un truc hormonal, encore un truc qu'on doit se fader parce qu'on est une gonzesse, en plus des remarques relou dans la rue, des blagues sexistes au boulot et l'écart de salaire. La contraception aussi, mais fuck j'ai arreté depuis longtemps de prendre ces daubes tous les soirs.

En réalité j'ai eu souvent envie de pleurer plus qu'une fois par moi, mais ce truc qui revient tous les mois, c'est une tristesse particulière, ja sais pas expliquer pourquoi.

 

Hier je me disais que j'aurais du m'éteindre cet été 98, après que l'autre m'ait quitté pour l'autre pétasse qui était en cloque. Faut s'avouer un truc, parce que maintenant, tu peux, hein. Il m'a sans doute pas quitté PARCE qu'elle était en cloque, meme si ça  du accélérer les choses. Il aurait fini par me quitter sans doute, vu qu'il m'aimait plus. Se dire qu'il n'avait pas le choix était une idiotie, une manière de se dire "mais en fait, il m'aimait quand même". ça, et aussi que les derniers mots qu'il m'ait écrit étaient "je t'aime".

Je disais donc, j'aurais du m'éteindre cet été 98. Pas qu'il me manque encore. A vrai dire, je me souviens de moins en moins de lui (mais encore beaucoup, il faut l'avouer, enfin, certains trucs). Je ne pense plus trop à lui. Mais tu vois, c'est comme une maison. Tu penses pas au sol sur lequel tu marches à longueur de journée. Pourtant il est bien là, et tu prends appui sur lui. C'est ton histoire quoi.

Je me souviens de moins en moins de lui. Hier, le 25 mai, j'ai vaguement pensé que je croyais que c'était son anniversaire, mais j'étais meme plus sure, tu vois. Et j'ai eu la flemme de vérifier. Dans les anciennes notes de ce blog par exemple.

Non, lui, je m'en fous maintenant, elle aussi, leurs gosses aussi.

Ce qui me fait dire que j'aurais du m'éteindre cet été 98, c'est que ce qui reste pour toujours, c'est cette idée d'abandon, de trahison (oui, je sais, on peut tous, tomber amoureux d'une autre personne, quitter celle avec qui on est, détruire ce qu'on a construit pendant des années pour quelqu'un qu'on connait à peine, je juge pas, je ne suis pas une sainte, mais fuck, j'ai envie d'écrire le mot TRAHISON, parce que c'est ce que j'ai ressenti à ce moment là, en 98 et qui reste comme cette charpente qui tombe pas). Abandon et trahison. Mais surtout abandon, je pense.

Ce qui me fait dire que j'aurais du partir, c'est qu'il reste ce gout, cette idée, que ce qui semblait etre le plus beau du monde ne l'est pas en fait. Que la personne que soit disant tu aimes, au final quand les cui-cuis se seront envolés, tu ne vas pas préserver la beauté. Si elle montre des signes de fatigue, tu vas la laisser dériver, s'épuiser... Tu vas renonncer en te disant que ça existe encore, mais ailleurs. Alors tu accumule les envolées fugaces, plutot que de planer longtemps....

Pour moi,il y a un avant et un après été 98.

L'autre jour, c'était l'anniversaire de l'album OK Computer. Cette bombe. On en parlait et on essayait de se souvenir de l'age de ce disque. 24 ans. On me disait "mais non, cet album n'a pas autant". Si si. Mon ex adorait cet album, me dis-je, avant l'été 98. C'est un truc fondateur pour moi, tu vois. Il y avait le mondial de foot en meme temps. Donc je dis au gens "c'était avant le mondial 98". J'm'en fous du foot. Mais je vais pas dire aux gens "Cet album est sorti avant que mon ex se casse avec la pétasse qui était en cloque." Bykhoze, ça jetterai un froid, non ? Ah ah ah.

Bref, 24 ans après c'est pareil. T'as des cui-cuis dans la tete, ton mec t'emmène dans les endroits les plus jolis, il veut t'impressionner, il est gentil, il se fait beau, il te fait plein de cadeau (c'est juste les intentions, je suis pas matérialiste, d'ailleurs les petits mots me font BEAUCOUP plus plaisir), t'écrit plein de douceurs.... Puis vlan. Le petit oiseau devient grosse autruche, et ok, il t'emmène dans de jolis endroits mais c'est parce que LUI veut aller là, il te demande meme pas si ça te fait plaisir, il t'écrit plus de petits mots, malgré toute l'énegie que tu ventiles pour lui plaire, tous les efforts que tu fais pour qu'il soit heureux.

Hier je lui ai demandé s'il passerait me voir avant son cours de l'après-midi (qui est à 10min de chez moi) pour qu'on déjeune ensemble (max deux heures passées ensemble). On se voit très peu depuis toutes ces conneries de restriction de liberté. Il m'a dit qu'il verrait. Ah ah ah.

 

Bref. Comme dirait Ricky Gervais "Life is painful and then we die" ou un truc comme ça.

La vie elle passe. Je n'existe pas.

La semaine, j'ai quelques heures de cours, quelques heures de préparation. Le soir, je souffre sur ma guitare et j'en tire parfois du plaisir. Je fais du montage vidéo tard la nuit aussi. Et je regarde des concerts de Radiohead. Je me dis qu'il existe des etres divins et que Thom Yorke en fait partie. C'est un pansement sur le coeur. Je vis mais je n'existe pas.

 

PS : il vient de m'envoyer un mot :' "Je peux venir ?"

PS2 : J'aime pas le blues. Vive le rock !

 

 

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