Un violoncelle
"Il n'y a pas de place pour toi."
"Je n'ai pas de place pour toi."
Symbolisme et interprétation.
L'espace, c'est comme le temps, c'est pas un truc qu'on a ou qu'on n'a pas. C'est un truc qu'on libère pour l'autre ou qu'on ne libère pas.
Question de priorités, dirait-on.
Qu'en pensez-vous ? Moi, je ne pense pas, je ne pense plus. J'en ai marre de passer en dernier. Comme un truc dont on peut s'accommoder (parfois). Je devrais peut-être voir un psy. Au moins, lui serait obligé de m'écouter. De m'offrir un peu d'espace et de temps. Je pourrais lui dire que j'étouffe. Que cette vie n'est pas pour moi. Et ça changera quoi ? Sans doute rien. Mais je l'aurais dit.
Aujourd'hui, y avait pas de place pour moi. J'ai l'impression que je m'efface. Non. J'ai l'impression que l'on m"efface. Je n'existe pas. Je me plains rarement, faut dire. A part ici. J'écoute les autres, je supporte les autres. C'est un rôle que j'aime bien, seconder, encourager, aider... J'aimerais que de temps en temps on me dise : "et toi ?" L'attention de l'autre suffit à alléger.
J'ai l'impression que l'on m'efface ? Non en fait. Je suis plutôt comme une bouteille en plastique vide et qui s'écrabouille sur elle même. L'atmosphère m'écrase. Et dedans, il n'y a plus rien. Je sais, c'est pas super du point de vue littéraire, cette comparaison. Victor Hugo peut aller se rhabiller. Ouais, moi aussi parfois, je fais des couïnements de cochons hurlants à l'intérieur. C'est pas en vers, mais ça libère. Allez, salut.