Quand je me couche en priant pour te retrouver,
Quand je me couche en priant pour te retrouver, la plupart du temps, il n'en est rien. Mais voilà que deux nuits de suite, je m'endors, épuisée, ne demandant rien d'autre qu'un peu de repos, en me trainant jusqu'à mon lit. Et tu décides de me rendre visite. Deux fois. Deux nuits.
Car c'est bien ton âme qui prend l'initiative, n'est-ce pas ? Mon cerveau travaille pourtant, après avoir vu ta photo actualisée sur un site, vendredi soir. Tu as changé. Un peu. Assez pour me perturber, cependant.Tu ne souris pas sur cette photo. C'est un photo sérieuse, sur un site sérieux. Tu as perdu du poids, dirait-on. L'un dans l'autre, ton visage semble plus fin, plus long. Je réalise que tu es devenu soudain un homme. Tu sembles plus sombre mais ton sourire franc et tes bonnes joues me manquent et me laissent perplexe. Je me demande si tu es heureux (encore une fois). Mon visage aussi perd doucement sa rondeur de la jeunesse et mon sourire n'est pas aussi spontané qu'avant. A distance, nous vieillissons ensemble. Je te trouve beau.
Est-ce donc mon cerveau qui travaille ou ton âme qui prend l'initiative ? Peu importe, je te vois deux nuits de suite, et ces nuits je voudrais qu'elles ne se réveillent jamais, et je hais le matin, quand tu t'en vas. Pourtant tout n'est pas doux, car tu me rends visite avec ta vie de maintenant, ton statut d'homme marié et notre passé, celui où nous nous sommes séparés. Les rêves ne mettent pas toujours les compteurs à zéro. Malgré ces retrouvailles douces-aigres, je voudrais que tu ne partes jamais.