Nuit
01h07 et je ne dors pas. Etonnant pour certain d'entre vous, normal pour d'autres. Demain j'aurais un mal fou à me sortir du lit.
01h07 et je ne dors pas. Etonnant pour certain d'entre vous, normal pour d'autres. Demain j'aurais un mal fou à me sortir du lit.
Ce soir j'écoute un DVD live de Satriani, vous savez, ça me fait penser à quand j'étais petite, les sittings dans la cour, blabla, blabla.
J'aime bien The Crush of Love, Hords of Locusts. Bref c'est sympa à écouter, même si ça prend pas vraiment aux tripes.
Tiens, je vais m'écouter un petit Steve Vai après.
Cette nuit, dans mon sommeil, j'ai entendu une voix m'appeler par mon prénom deux fois. ça m'a un peu réveillée alors j'ai entrouvert mes yeux et j'ai vu comme une pluie tourbillonnante de confettis colorés sur fond noir. Je dormais à moitié encore. C'est la deuxième fois que ça m'arrive dans ma vie, d'entendre quelqu'un m'appeler pendant que je dors. La première fois c'était la voix de ma mère, très distincte. Mais cette nuit, je ne sais pas qui c'était.
Bon anniversaire, où que tu sois, avec qui que tu sois. J'espère que tu es heureux. Très heureux.
Parfois il suffit de s'éloigner de quelques pas pour pouvoir apprécier la beauté du paysage. Mais le lugubre n'est jamais loin.
Aujourd'hui j'ai pris un jour de congé. Pour le plaisir. Je n'ai rien de spécial à faire mais j'ai besoin de souffler. Il devient de plus en plus difficile de tenir l'ambiance tendue au boulot. Je ne prends pratiquement jamais de jours de congés "pour rien" d'habitude.
Ce matin je me suis levée à 9h30, tranquillement. Je m'occupe un peu de moi. J'ai trainé dans la salle de bain. J'ai démarré la journée avec le Black album de Metallica. Quand j'étais petite, on écoutait ça avec mes camarades de bahut. C'était l'époque des sittings dans la cour. L'époque de mon premier grand desespoir amoureux. L'époque où j'ai découvert avec surprise que moi aussi je pouvais être aimée.
Bon voilà. Je viens de finir de me vernir les ongles des mains et des pieds. Quentin Tarentino n'a qu'à bien se tenir. Maintenant je vais trainer un peu puis je vais aller chez ma mère glander dans son jardin. On se racontera des ragots de famille, rien d'intime ni de trop personnel. Ma mère n'a jamais été ma bonne copine, ni ma confidente, ni rien de tout ça. Elle a toujours été ma mère.
L'autre jour elle me racontait une discussion qu'elle a eu avec un oncle qui habite en Scandinavie et qu'elle a retrouvé il y a peu de temps. L'oncle en question a quitté l'Amérique du Sud quand il a eu son bac, pour suivre des études. Il est parti en Russie, où il s'est marié, il a eu 3 enfants. Bien plus tard il a divorcé puis est parti pour la Suède. Ma mère lui a demandé "Et si tu pouvais revenir dans le passé, y a t'il des choses que tu ne referais pas ou que tu changerais ?".
Il lui a répondu: "Finalement, non. Car si j'avais fait certaines choses différemment, il se serait sans doute passé d'autres choses par la suite que j'aurais regretté aussi"
C'est étrange qu'elle m'ait raconté ça. Je n'ai jamais ressenti autant mes regrets qu'en ce moment. Il y avait quelque chose d'un peu apaisant dans cette anecdote. Pourtant ma mère ignore tout ce qu'il y a au fond de moi. Elle me connait si bien et en même temps si mal. Si elle savait qu'une partie de mes douleurs me vient d'elle, plus ou moins directement.
En ce moment, je lis "Le livre de ma mère" d'Albert Cohen.
Samedi après-midi en rentrant chez moi, je suis passée devant une canette de soda vide qui trainait par terre. J'allais poursuivre mon chemin, puis j'ai pensé à Reco alors j'ai fait deux pas en arrière et je l'ai ramassée. Sur la canette il y avait le symbole qui indique qu'il s'agit d'un emballage recyclable. Alors je l'ai prise et l'ai mise dans la poubelle à couvercle jaune de mon immeuble.
Vendredi prochain ce sera ton anniversaire. Je me pose des questions.
Dans quinze jours, je vais voir Lou Reed. Il chantera Berlin alors je penserai à toi.
Ce dimanche je démarre la journée avec les Beattles. Je ne suis pas dingue de ce groupe mais j'aime bien en écouter de temps en temps. J'ai emprunté l'anthologie à la médiathèque. C'est gentil. Enfin en apparence. J'ai toujours beaucoup aimé Strawberry Fields. Sinon rien. Un peu d'angoisse. Quelquefois je me réveille avec le coeur qui bat douloureusement et je ne sais pas pourquoi.
Jeudi soir j'ai regardé The element of crime, de Lars Von Trier. J'avoue qu'il me surprend toujours, alors que je vais à sa rencontre à reculons, en remontant dans le passé. Je l'ai connu alors que j'étais à la fac. Pour une raison dont je ne me souviens plus, j'ai eu envie d'aller voir Festen au cinéma. J'ai eu un choc. Tellement fort avec si peu de choses. The element of crime est simple aussi en apparence, mais très beau et impressionnant.
Mes cèdres n'ont pas l'air de vouloir pousser