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Dreaming my life
9 décembre 2020

Quelques secondes de Brad Mehldau

Mon chéri m'a envoyé le lien d'une vidéo de concert de 1997 au Parc Floral de Paris. Il y était mais je ne le connaissais pas encore. Je l'ai connu en 2009.

On la regardait, chacun chez soi (bon je kiffais pas vraiment, c'est du jazz, c'est pas mon trip à part quelques trucs). Et soudain il me dit "tiens, on me voit à la toute fin".

Ni une, ni deux, j'ai zappé la suite du concert pour tomber sur la fin. Un gros plan sur lui, de quelques secondes. Il avait donc 31 ans. Je me suis dit qu'il était vraiment très mignon. Mince. Toujours ces grosses lunettes sombres qui cachent ses yeux et des belles mèches qui l'encadrent.

Je devais être sur le point de faire ma dernière année de fac. Franck ne m'avait pas encore "trompée", quittée. Je n'étais pas encore sortie avec le deuxième Franck, ni avec les autres. En 1997, j'étais jeune et plutôt mignonne aussi, avec le recul (on ne s'aime jamais dans le moment présent... pourquoi ?).

Je n'ai pu m'empêcher de penser que j'aurais pu être avec lui, ce jour là au Parc Floral, que j'aurais aimé ça. Que j'aurais adoré ce jeune homme et qu'il m'aurait peut-être aimée autrement, sans les blessures et les errances de ces entre-temps. J'aurais adoré me blottir dans ses bras avec fraîcheur et innocence. Je nous ai imaginés avec 23 ans de moins. Je voulais entrer dans l'écran et le serrer dans mes bras, mais avec mon ancien moi.

Maintenant on s'aime. Mais on est vieux. Moi j'ai des doutes, j'ai du recul. J'ai le coeur sec, parfois. Il y a 23 ans, je l'aurais aimé avec espoir et démesure. Aujourd'hui je l'aime sans attendre rien.

On est toujours un peu les mêmes cependant.

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9 décembre 2020

La vie est devenue casse-couilles

Pardon du langage.

J'ai jamais été dans les gens qui sont "heureux de vivre", aiment fare la fête sont insouciants. J'ai plutôt tendance à une vague déprime, même si la plupart du temps, je suis de bonne humeur, voire joueuse avec tout le monde.

Mais là, je trouve qu'elle se blinde d'âneries qui me la fond trouver pénible.

Les hélicoptères qui passent au-dessus de chez moi à longueur de journée...

Ne parlons pas des attestations à la con pour sortir. J'en ai plus fait dernièrement ou très rarement. Qu'ils aillent se faire foutre.

Ne parlons pas du masque pour marcher dans les rues désertes et que tant défendent. Ok, on veut pas tomber malades mais bon.

Il paraît qu'on veut ficher nos opinions politiques... Ah ah ah.

Tiens, je suis descendue chercher un Colissimo ce matin. Le facteur a pris en photo ma main de dessus, bykhôse, ça remplace la signature. WTF ? La surprise m'a prise de court et j'ai pas pensé à dire WTF ?

Je sais pas, y a plein de trucs, des petits riens... qui s'accumulent et qui font beaucoup.

Je vois bien mes étudiants. Ils sont jeunes, c'est plus trop des gamins (enfin, ça dépend pour quoi), ils n'ont pas envie de le porter ce masque. Ils l'oublient, ils le baissent. Ils s'alcoolisent les mains en revanche. A outrance... Parfois parce qu'ils ont juste touché un stylo.

Ouais, ça pourrait être pire. Je pourrais être éborgnée, perdre ma main... Je vais pas au manifs. Peut-être par lâcheté, peut être par j'm'en foutisme (est-ce que je me fous vraiment de tout ça ?), peut-être et sûrement parce que je crois pas à ces trucs là. Marcher dans la rue pour dire qu'on n'est pas contents ? Peut-être aussi parce que je déteste le bruit et la foule. Je cherche pas d'excuse, hein. Je réfléchis tout bas.

Tout pourrait être pire. Mais tout pourrait être tellement mieux.

On pourrait se foutre de Noël et aimer passer des moments avec les gens qu'on aime.

On pourrait aller respirer dehors, seuls ou accompagnés

On pourrait ne pas avoir besoin d'un papier de merde pour aller embrasser son chéri, se blottir contre lui et regarder un film. Rentrer chez soi tard (si on veut) parce que fuck ce putain de couvre-feu. Nan mais, un couvre-feu quoi !

Ouais, pur moi ce sont des "problèmes de riche". Parce que j'ai un toit, à bouffer (à outrance).... Pourquoi se plaindre ?

Tu sais, mes étudiants, je les appelle "mes enfants". C'est idiot. Surtout que j'ai jamais eu d'enfants. Et qu'ils ne sont plus des enfants (et qu'ils ne sont pas à moi, accessoirement). Ils ont 18, 20 ans. Ils sont assez mignons cette année. Ils sont polis, studieux, intelligents, curieux.  Au moins un truc qui fait plaisir. Mais je me demande qu'elle vie peut les attendre... Ils seront comme moi. Ou ils auront peut-être l'illusion d'être heureux.

Je t'embrasse, mon ami(e)

28 octobre 2020

Intervention

Tu te prives d'une heure de notre temps à nous pour écouter un imbécile.

Tu ne sais pas ce qui est précieux.

Toi aussi, tu es un imbécile.

 

28 septembre 2020

Stalker

Je viens de voir que le mec que je kiffais au lycée est membre d'une équipe de LREM. Purée, je l'ai échappée belle. Si j'avais su par avance, j'aurais pas pleuré autant de le voir amoureux d'autres nanas. Merci Stéphanie, merci les autres. Merci le lapin que tu m'as posé quand on s'est retrouvés à la fac. Merci, mille fois merci.

17 septembre 2020

L'âme soeur...

l'âme soeur devrait être un frère, qui ne laisse jamais vos mots sans réponse.

L'âme soeur devrait être une oreille qui vous écoute, un bouche qui dit "Oui, je t'ai entendu."

L'âme soeur devrait être une main, qui se tend quand tu en as besoin.

L'âme soeur devrait être un coeur, qui ne va jamais se reposer ailleurs.

L'âme soeur devrait être une paire d'yeux qui te regarde et te trouve toujours jolie.

L'âme soeur devrait être un âme, légère, et toujours prête à s'envoler avec toi.

L'âme soeur devrait être une caresse.

L'âme soeur devrait être un sourire.

L'âme soeur devrait être un murmure

qui te rassure.

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14 septembre 2020

Mais que croire ? Il est 21h. Demain, c'est ma

Mais que croire ?

Il est 21h.

Demain, c'est ma vraie rentrée, devant les élèves et tout. Bon, ça fait quelques semaines que je travaille déjà à préparer mes cours. Demain, j'ai des gentils, que j'ai déjà eus l'année dernière. Ils sont un peu moins de dix.

Je sais pas, j'ai une boule dans l'estomac.

C'est pas vraiment la rentrée, c'est cette lourdeur, ambiance, ce tu sais quoi. Le COVID, la violence, l'escroquerie. Le gouvernement, la police, les drônes.

J'ai peur des mauvaises intentions. J'ai peur du mensonge. J'ai peur de la tromperie. J'ai peur de la distance. J'ai peur du désamour.

J'ai peur de mes mensonges. Tant de choses me rongent.

J'ai peur de vivre encore des histoires douloureuses.

J'ai peur du désamour.J'ai peur de mon humanité. J'ai peur de son humanité. Nous sommes loin d'être purs. J'ai peur de la fin. Le début est déjà loin.

J'ai peur sans avoir peur. Il est temps que je meure ?

Non, je demeure.

Je survivrai à ça. Je survivrai encore.

Demain c'est la rentrée. Je retourne travailler.

J'ai reçu un joli T-shirt de la Quadrature du Net. Il me donne un peu d'espoir. Un peu, presque rien... mais ça fait déjà du bien.

 

11 septembre 2020

La mort n'est pas le contraire de la vie, mais

La mort n'est pas le contraire de la vie, mais son absence.

9 septembre 2020

Internet et le boulot

Je passe mon temps à lire des trucs sur internet. Ce qui m'empêche d'avancer sur mon travail.

On serait donc tentés de dire qu'internet m'empêche de bosser.

C'est sûr que c'est une forme de liberté, la vie sans internet.

Tiens, je me souviens du temps où j'étais étudiante. J'allais à la BNF et je m'installais pour étudier et réviser mes partiels. Je me mettais dans la salle "littérature étrangère". J'adorais cette salle. Et bien, inévitablement, il y avait toujours un moment où je me levais et allais me perdre dans les rayons et je finissais happée par des romans britanniques, allemands, états-uniens ou que sais-je encore. Je pouvais me perdre des heures, tout en me disant "il faut que je retourne étudier".

Au final, c'est pas internet qui m'empêche de bosser, mais le boulot.

21 juillet 2020

Un truc que ma mère me disait quand j'étais gosse

Un truc que ma mère me disait quand j'étais gosse : "si tu fais un truc, fais-le bien, ou ne le fait pas".

 

20 juillet 2020

Se compromettre

Le père d'un de mes ex était (est toujours sans doute) photographe d'artistes. Un jour il a eu l'opportunité de devenir le photographe personnel d'un chanteur ou chanteuse - j'ai un doute entre deux personnes - et de suivra sa carrière. L'artiste en question était fameux et lui aurait assuré très certainement un bon revenu et avec régularité.

Il a refusé. Parce que le travail du gars lui semblait médiocre, voire mauvais.

Je trouve que cette attitude est digne de respect.

Tiens, ça me rappelle aussi l'histoire des "musclés" qui ont eu le choix, soit d'etre des musiciens "sérieux", soit de devenir riches avec le Club Dorothé (les vieux savent de quoi je parle).

Je suis plutot du genre à refuser, à une autre échelle de travailler avec des gens ou sur des projets que je trouve moyens ou pire. D'ailleurs je l'ai déjà fait.

La semaine dernière, je suis allée assister au mixage de quelques chansons de mon guitariste et la chanteuse avec qui il travaille. Ils ont mis en musique quelques poèmes, certains suggérés par moi d'ailleurs. Puis, des textes écrits par une nana, une amie à eux... J'en avais entendu déjà un ou deux, ça volait pas haut du point de vue de l'écriture et du sens mais ok, quelques chansons "légères", pourquoi pas... Mais la dernière que j'ai écoutée, je la trouve extremement mauvaise. Le texte est mal écrit... On dirait un journal intime d'ado à peine retouché... Et la musique est à la hauteur de la chose. Le phrasé, le chanté... Hum...

Je sais que mon mec ne peut pas etre content d'avoir sorti ce truc. Il me l'a déjà plus ou moins dit d'ailleurs... Mais alors pourquoi ? Pourquoi accepter de faire des trucs médiocres ? Je trouve que ça risque meme de saboter le reste...

J'ai peut-etre un coté élitiste, je sais pas, snob, appelle ça comme tu veux. D'ailleurs, dans ma bibliothèque, alors que je range les choses à peu près par ordre alphabétique, je n'ai pu me résigner à ranger certains auteurs merdiques à côté d'un auteur préféré. Meme sur les étagères, il faut leur garantir un voisinage digne. J'ai retiré les auteurs merdiques, de l'étage, puis de la bibliothèque...

Bref, tout ça pour dire que ça risque d'etre bancal, si un CD sort (ou meme déjà des trucs en ligne, avec d'un coté des textes manifiques avec de la musique soignée et de l'autre, des textes baclés avec une musique bof bof.

Je sais, je peux toujours causer. Moi j'aime pas les trucs qui ne sont pas géniaux, de coeur enthousiaste. Du coup je ne fais rien, je ne crée rien, je n'apporte rien, à personne. Je ferais mieux de la boucler. Mais OSEF, je peux bitcher, je suis chez moi :)

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