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Dreaming my life
20 août 2019

L'être et lettres.

J'ai toujours admiré les personnes qui avaient de l'élégance dans leur langage. Les mots choisis, les subjonctifs passés sortant de leurs bouche avec aisance et légèreté et naturel.

J'ai toujours causé simple, bref et direct. Cela m'a joué des tours à l'école. Quand il fallait rendre deux copies doubles et qu'en une seule j'avais l'impression d'avoir tout dit et au-delà. J'avais toujours mis ça sur le compte de mon esprit scientifique: "allons droit au but".

Je viens de réaliser que c'est peut-être plutôt une question de classe sociale. Mes parents ne parlaient pas français quand ils se sont installés ici, vivaient dans un coin un peu moisi. Plus facile de sortir "il eût fallu que tu le susses" quand on a vécu dans un milieu social élevé. Ou au moins, plus élevé. Un de mes camarades de lycée adorait les subjonctifs passés et sortait la précédente formule souvent, pour s'amuser.

Quand j'écris des lettres à des gens "qui parlent bien", je me sens toujours un peu pouilleuse. Mes tournures me semblent horriblement terre à terre et peu gracieuses, je relis quinze fois car une faute d'orthographe repérée après coup me tuerait de honte. Oui, c'est une question de classe sociale, et plein d'autres choses encore..

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29 juin 2019

Dictionnaire (I)

Se morfondre : Se fondre dans la mort.

29 juin 2019

Is there anybody out there ?

29 juin 2019

28 juin 2019

NSFW II

Crois-tu que je sens pas la différence entre baiser avec tendresse et baiser avec indifférence ?

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24 juin 2019

Cui cui

Je chante à tue-tête. J'ai chanté tout le week-end. Des chansons, en français, en anglais, en espagnol, des chansons tristes, des chansons gaies. En m'accompagnant de ma guitare, en solitaire. En m'occupant, en ne faisant rien.

"Quelle bonne humeur !" me direz-vous. Mais si je chante comme ça, c'est que je suis triste au fond de moi. J'ai le coeur énorme et pas envie de pleurer. J'ai mal à l'âme sans expliquer pourquoi.

16 juin 2019

Boulot

Un des avantages indéniable du travail (et un des rares avantages, ai-je envie de dire), c'est qu'il t'empêche de psychoter. Dans la journée, t'es occupé. Et, quand t'es prof, t'es bien occupé, aucune planque possible devant ces paires d'yeux rivées sur toi (dans un état de conscience et d'éveil tout relatif, certes, mais rivés sur toi tout de même). Et le soir, t'es trop crevé pour réfléchir... Tu rentres, tu bouffes, tu zones un peu sur internet, tu lis quelques pages, peut-être et tu te couches. Cette année, j'ai même délaissé pas mal ma guitare. J'étais crevée tout le temps, je te dis.

Et ouais, j'ai moins psychoté. Normal, j'étais pas en vie.

Là, j'ai donné mes derniers cours la semaine dernière. J'ai du temps. Enfin, l'année n'est pas finie encore. J'ai des surveillances d'exam, des exams à corriger, des sessions de jury et autres deuxièmes tours, dans les semaines à venir. Mais le soir, j'ai plus de cours à préparer. J'ai plus de copies de mes classes à revoir.

L'année des activités se termine aussi. Le concert de guitare de fin d'année a eu lieu jeudi. C'était bizarre d'ailleurs, cette année. A la fin, tout le monde s'est barré vite fait, bien fait. On n'est même pas allés prendre un verre avec la bande de copains habituelle, tout le monde est rentré chez soi vite fait, bien fait.

Et comme tous les ans, je sens cette impression de vite. "Post coïtum, animal triste" comme disait Ruffin dans un de ses bulletins l'autre jour. Je déteste les fins d'années. Et je me reprends à psychoter. Le matin, je réveil sonne, et j'ai pas envie de décoller. J'ai cette vague déprime. Je me dis : "Si seulement je pouvais rester collée au matelas. Si seulement ça pouvait finir, juste comme ça."

Malheureusement, ça continue. Les jours se suivent et j'angoisse. For no reason, comme dirait l'autre. Vivre me tue. Comme tout le monde.

11 avril 2019

Boulimie

Tu sais, la boulimie, c'est se gaver jusqu'à ne plus pouvoir. Enfin, je crois. J'en sais rien, en fait.

Bref, quand je coule, je prends un titre qui pourrait me réparer. Là par exemple j'écoute Paradise de Coldplay, je ne sais pas combien de fois. Il s'arrête et je relance. Ce qui fait un peu de bien, tout en étant écoeurant. Ouais, je sais pas pourquoi, ça fait un peu de bien, même si j'ai l'estomac toujours un peu noué. Et puis, je regarde pas la vidéo, mais quand je passe sur l'onglet, c'est tellement débile cet espèce d'éléphant dans le clip...

11 avril 2019

Printemps 2019

Toutes les années, au printemps, c'est la même rengaine. Et donc je vous ressers la même salade.

Je ne sais pas pourquoi, le soleil, les arbres en fleurs, l'air plus léger reviennent et j'ai envie de mourir. Pas de me buter, car ce serait un brin trop violent et peut-être inélégant pour moi. Mais j'ai envie de ne plus exister, de m'enterrer profond sous terre, de ne plus me réveiller.

Et ce "spleen" revient tous les ans avec une ponctualité effrayante. L'impression de n'être rien, de ne compter pour personne ou pas assez, que tout le monde pourrait tourner aussi bien sans moi - ce qui est vrai.

D'où vient cette douleur ?

Tout à l'heure, pendant ma séance de yoga, nous faisions une série de mouvements, allongées sur les tapis. Mes larmes se sont mises à couler sur les côtés, sans raison. Pourquoi ?

Je me demande si d'autres personnes connaissent ça.

Du coup je chante des chansons joyeuses, comme la chanson du film de Ruffin "J'veux du soleil". La mineur, Mi septième, La mineur, Ré mineur... En boucle. Mais c'est idiot, les chanter me rend encore plus triste.

10 avril 2019

Quand je regarde les photos de Bowie, à n'importe

Quand je regarde les photos de Bowie, à n'importe quelle époque, je ne peux que le trouver parfait, dans son imperfection. Je sens son aura, par objectif interposé.

Et quand j'écoute ses chansons, je ne peux que ressentir le génie. Tout est si parfait, dans les sons, dans les sens. Même dans son Never let me down, il y a des bijoux...

Et moi, incapable de produire une poussière de ce qu'il a fait, j'aurai pas composé une simple chanson de ma vie, rien de valable...

Mais, diable, je ne me sens jamais autant en vie que quand j'écoute une de ses chansons.

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