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Dreaming my life
gens
14 mars 2011

Binaire

Un jour les gens ne communiqueront plus qu'en se rebalançant des liens et en clickant sur des "J'aime" et "J'aime pas".

 

 

C'était la pensée du lundi. Ne me remerciez pas de la partager avec vous, c'est normal.

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13 mars 2011

We want sex equality

Hier je suis allée voir ce petit film sympathique. "We want sex equality", l'histoire des ouvrières de Ford en Angleterre réclamant l'égalité des salaires entre hommes et femmes.

Peut-être que la scène qui m'a fait le plus réagir est celle où des ouvriers sont interrogés par des journalistes. Ceux-ci demandent leurs avis sur le combat des femmes. Ils répondent : "Non, il ne faut pas payer les femmes comme nous, ce sont les hommes qui sont chargés de subvenir aux besoins de la famille, les femmes n'ont pas besoin de gagner comme nous". C'était en 1968.

Je me rappelle quand j'étais enfant, parfois mes parents se disputaient et mon père disait à ma mère qu'il allait partir. Il faisait mine de prendre ses affaires et de s'en aller. Ma mère était terrorisée. Elle était loin de sa famille, n'avait personne ici en France, ne parlait pas la langue et ne travaillait pas. Elle était très dépendante de lui. Elle le suppliait de rester et le retenait pour qu'il ne franchisse pas la porte. Bien sûr, dans son pays, elle n'aurait pas du tout agit ainsi, elle ne se serait pas laissée faire aussi longtemps. Et puis un jour, elle en a eu marre. Alors qu'il lui jouait pour la nième fois la scène, elle lui dit "D'accord, si tu veux partir, va-t'en." Et elle l'a poussé dehors. Il s'est débattu pour rester alors qu'elle essayait de fermer la porte sur lui. Après cette fois là, il ne lui a plus jamais fait cette menace.

Quand j'ai eu seize ans, ma mère a commencé à travailler. Ce qui ne plaisait pas à mon père mais elle l'a fait. Des années après, elle a passé son permis. Elle est assez indépendante aujourd'hui.

En 2011, combien de femmes sur Terre dépendent encore complètement des hommes et de leur bon vouloir ?

28 janvier 2011

You are the sunshine of my life

Brunette et Blondinette sont dans un bus.

Blondinette : Moi en ce moment je ne suis pas amoureuse.
Brunette : De personne ?
- Non.
- Moi j'aime quelqu'un mais je pense qu'il ne le sait pas. Et je crois qu'il m'aime aussi.
- C'est celui qui t'a écrit un message ?

Brunette rit. Elle a un joli rire enfantin et gracieux. Son rire me fait sourire.

- Oh, non. Lui c'est Untel (je n'ai pas saisi le prénom). Il m'a écrit "Tu es le soleil de ma life". 

Elle rit de nouveau. Son rire a un goût sucré, comme les bonbons qu'elles se partagent. Elle reprend :

- Il m'a écrit, "Tu es le soleil de ma life, tu es toute ma life". Mais son écriture elle est trop moche.

Blondinette se confie aussi :"Avant j'aimais quelqu'un mais comme il m'aime pas, maintenant, je m'en fiche." Elle marque une pause avant d'annoncer gravement "Il s'appelle Quentin".

Elles s'échangent des regards complices en mangeant leurs bonbons. Brunette poursuit: "Le problème, c'est qu'il est en troisième".

 

 

17 janvier 2011

Station to station II

Notre rupture n'en finissait pas de s'éterniser.

Je t'attendais ce matin là dans la froide et grise gare Saint-Lazare. Anxieuse de ton retard.

La veille tu m'avais assuré que tu allais lui parler, lui dire que tu voulais rester avec moi. Avant que je monte dans mon bus tu m'avais embrassée et tes derniers mots avaient été : "Je t'aime". Quelques minutes avant je t'avais donné une petite feuille où j'avais recopié à la main le poème de Guillaume Apollinaire, L'Adieu. Non pas que je voulais te dire adieu, mais peut-être simplement t'en faire sentir le goût et la tristesse. Ou alors parce que tous ses mots appuyaient si bien sa dernière phrase "Et souviens toi que je t'attends" ? Ou encore, était-ce un pressentiment, une intuition féminine ? Je ne sais pas. Tu m'avais dit "Je t'aime" et j'étais montée dans ce bus.

Je me suis toujours sentie mal à l'aise dans cette gare Saint-Lazare. Et toi tu n'arrivais pas. Chaque minute passée semblait ajouter un poids supplémentaire sur mes épaules. N'en pouvant plus d'attendre, je me suis dirigée vers une cabine téléphonique. Je n'ai pas appelé chez toi. J'ai composé son numéro à elle. Et elle a décroché. J'ai demandé à te parler. Tu étais effectivement chez elle et tu as pris le combiné. (Mon coeur s'est brisé encore une fois). Je ne t'ai rien dit d'autre qu'un silence, un silence long, pesant et aigu. Et j'ai raccroché.

Nos chemins se sont croisés quelques mois (semaines ? Je ne saurais dire tant ma notion du temps était bouleversée à cette époque) plus tard. Dans une gare de banlieue en correspondance, je descendais les marches pour changer de quai, et toi tu montais. Je t'ai reconnu au premier coup d'oeil, bien sûr. Ton physique, ton allure, je les connaissais par coeur. Il y avait beaucoup de monde, je pense que tu ne m'as pas vue. Durant quelques secondes, le temps s'est figé.

Pendant des années, je t'avais aimé, adulé, vénéré, admiré.

Je t'avais chéri, choyé, adoré.

Je t'avais désiré, recherché, convoité.

Je t'avais embrassé, caressé, serré... fort.

Combien de fois avais-je passé ma main dans tes cheveux ? Combien de fois mes doigts avaient-ils parcouru les lignes de ton visage, redessiné tes yeux, tes lèvres?

Je t'avais enveloppé, tout entier. Je t'avais absorbé, aspiré, assimilé, digéré. Je t'avais chevauché, griffé, léché, sucé. J'avais bu chaque parcelle de ton corps, comme chaque mot de ta bouche. J'avais bu chacun de tes regards, avec mes yeux, avec mon coeur, avec mon âme.

Nous en avions passé du temps ensemble, depuis même le lycée. Nous avions parcouru tous ses couloirs côte à côte. Nous avions discuté des heures et des heures assis en tailleur dans sa cour.

Nous avions échangé une quantité phénoménale de mots, nos yeux s'étaient croisés une quantité impensable de fois. Nous avions échangé une quantité infinie de tendresse.

Durant quelques secondes, le temps s'est figé. Je ne voyais que toi. Et j'ai descendu ces marches, à quelques pas de toi. J'ai poursuivi mon chemin, tout droit. Comme si tu n'existais pas.

 

 

 

12 janvier 2011

Voeux






Et puis il a fini par: "Gros bisous et à bientôt."






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15 décembre 2010

Time

Retrouvailles, retissage de liens sur la toile. Dix ans que nous n'avions pas entendu parler l'un de l'autre. Pourtant nous avons été assez proches à la fac. Puis il est parti poursuivre ses études à l'autre bout du monde. J'étais d'ailleurs allée le retrouver et nous avions passé de chouettes vacances ensemble. Et puis le temps et l'éloignement...

Aujourd'hui il est marié, il a une fille. Elle est grande. Sur les photos, j'ai l'impression qu'il n'a pas changé. Dans les messages qu'il m'envoie j'ai l'impression qu'il n'a pas changé non plus. Le temps qui passe me laisse songeuse. Il semble presque que ces dix ans n'ont été qu'une courte pause dans notre amitié.


9 décembre 2010

Raison

Parce que même si je peux être attirée, je pense qu'aujourd'hui il n'existe aucun homme capable de me séduire.

8 décembre 2010

I want to know (II)

Sympathique dîner dans un restaurant japonais assez quelconque. Nous ne nous étions pas vus depuis quelques mois.

Il regarde sa montre. Il n'est pas très tard.

"Tu veux monter faire un peu de guitare ?"

Je ne m'attendais (presque) pas à cette proposition. Je le regarde et il a cet air un peu timide que les jeunes hommes ont parfois. Perplexe, je réponds trop spontanément :
"J'ai pas ma guitare.
- (Bref silence) Je te prêterai la mienne.
- Ah... D'accord !"

14 novembre 2010

Yesterday

J'aime ton visage même si tu n'es pas mon "type d'homme".
J'aime ton sourire franc et sincère.
J'aime ta manière de regarder vraiment les gens dans les yeux.
J'aime ton ouverture et ton aisance relationnelle.
J'aime ton esprit un peu fou.
J'aime ta curiosité de tout.
J'aime ta générosité que je devine après ces premiers contacts.
Puis-je dire que je t'aime ?

28 octobre 2010

Certaines personnes n'entrent que très rarement

Certaines personnes n'entrent que très rarement dans le registre émotionnel.

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